Hollande accuse le groupe EI d'avoir commis "un acte de guerre"

  • François Hollande lors de son allocution après les attaques terroristes, le 14 novembre 2015 à l'Elysée à Paris
    François Hollande lors de son allocution après les attaques terroristes, le 14 novembre 2015 à l'Elysée à Paris POOL/AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Un passant apporte des fleurs rue de Charonne le 14 janvier 2015 à Paris
    Un passant apporte des fleurs rue de Charonne le 14 janvier 2015 à Paris AFP - LOIC VENANCE
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Centre Presse Aveyron

François Hollande a qualifié samedi les attentats extrêmement meurtriers de Paris d'"acte de guerre", en désignant pour la première fois comme responsable "l'armée terroriste" de l'organisation Etat islamique, "Daech", et a appelé les Français à "l'unité", au "rassemblement" et au "sang-froid".

"C'est un acte de guerre commis par une armée terroriste, Daech, une armée jihadiste", a déclaré le chef de l'Etat dans une déclaration à l'issue d'un Conseil de défense à l'Elysée au lendemain des attentats. Dénonçant la "barbarie absolue" de ces attentats qui ont fait "à cet instant, 127 morts et de nombreux blessés", le président a parlé d'"un acte de guerre préparé, organisé, planifié de l'extérieur et avec des complicités intérieures, que l'enquête permettra d'établir". Le groupe EI n'a pas à ce stade revendiqué ces actes.

François Hollande a appelé les Français à "l'unité", au "rassemblement" et au "sang-froid". "Ce que nous défendons, c'est notre patrie, mais c'est bien plus que cela, ce sont les valeurs d'humanité et la France saura prendre ses responsabilités. Je vous appelle à cette unité indispensable", a déclaré le chef de l’État.

Il a annoncé qu'il avait signé un décret pour "proclamer le deuil national pour trois jours". "C’est un acte d’une barbarie absolue. A cet instant, 127 morts et de nombreux blessés . Des familles sont dans le chagrin , la détresse. Le pays est dans la peine et j’ai pris un décret pour proclamer le deuil national pour trois jours". Il n'a pas précisé à partir de quand exactement s'appliquerait ce deuil.

Le chef de l'Etat a assuré que "toutes les mesures pour protéger nos concitoyens et notre territoire sont prises".

"La France sera impitoyable" sur tous les terrains, "intérieur comme extérieur", a-t-il dit.

Le président a également annoncé qu'il s'adressera lundi au deux chambres du Parlement réunies en Congrès, au château de Versailles, pour "rassembler la Nation dans cette épreuve".

Le Premier ministre Manuel Valls, les ministres Ségolène Royal (Écologie), Christiane Taubira (Justice), Jean-Yves Le Drian (Défense), Marisol Touraine (Santé), Emmanuel Macron (Economie), Michel Sapin (Finances) et Bernard Cazeneuve (Intérieur) étaient présents au Conseil de Défense, ainsi que le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui doit notamment remplacer le président au G20 à Antalya en Turquie, était absent.

Etaient également représentés les chefs des principaux services de sécurité: le directeur général de la Sécurité extérieure, le Directeur général de la Sécurité intérieure, le Directeur général de la gendarmerie nationale, le Directeur général de la Police nationale, le chef d'Etat-Major des Armées, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité Nationale et enfin le préfet de police de Paris.

Vendredi soir, François Hollande avait déclaré l'état d'urgence sur tout le territoire.

Source : AFP

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