Euro 2016. On a suivi Suisse-France dans la fan zone de Toulouse

  • Après une double fouille à l’entrée, le site des allées Jules-Guesdes permet de croiser des supporters de l’Europe entière, dont des Gallois. Ambiance garantie, qu’on aime ou non le foot.
    Après une double fouille à l’entrée, le site des allées Jules-Guesdes permet de croiser des supporters de l’Europe entière, dont des Gallois. Ambiance garantie, qu’on aime ou non le foot. Maxime Raynaud
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Maxime Raynaud

Football. Dimanche, nous avons vécu le match des Bleus à la fan zone de Toulouse. Récit.

Depuis le début de l’Euro, les images des fan zones françaises en liesse tournent en boucle. «Mais ça ne vaut pas l’ambiance d’un stade», nous soufflait un ami en nous apercevant béat devant l’écran.

On n’était pas trop sûr de sa remarque alors on est allé jeter un œil, pas vraiment certain non plus d’y vivre une ambiance digne du stade Vélodrome un soir de Clasico victorieux (ça, c’est pour les plus de 20 ans). Le lieu a été vite choisi parmi les 10 fan zones de l’Hexagone: ce serait Toulouse.

Sécurité, déguisé, hydraté

Maillot des Bleus de l’Euro-2008 sur le dos, on a donc suivi la procession bleu-blanc-rouge, à cornes et à trompettes, dimanche, jusqu’aux allées Jules-Guesde (métro ligne B, Palais de Justice ou Carmes), dans le centre de la Ville Rose.

Lors des matches des Bleus ou de chacune des rencontres au Stadium, ce serait à chaque fois le même cirque: ouverture des portes 4 heures avant le coup d’envoi, déploiement de forces de l’ordre impressionnant (1900 militaires, gendarmes, etc.), double fouille à l’entrée; et surtout, supporters de l’Europe entière qui rivalisent d’ingéniosité question déguisements.

«Hommes-tireuses» 

Dans les 8000 mètres carrés aménagés par l’UEFA, le fan de foot du Vieux Continent veut partager. Il ne peut pas mieux tomber. Entre les rafraîchissements-majoritairement à base de houblon bien sûr (7€ la pinte de 50 cl) - servis par des «hommes-tireuses» (oui, oui) et les stands où l’on peut jouer au baby-foot ou acheter les maillots des équipes, les amateurs de ballon sont servis.

Effet garanti. Rapidement, la température monte grâce à un DJ et une caméra qui filme les supporters, retransmis en direct sur l’écran géant, visible de tous les recoins du site. Dimanche, l’unique supporter suisse présent, enfin le seul à avoir osé le maillot de la «Nati», a peut-être peu apprécié. Mais aux sifflets ont vite succédé les applaudissements.

«Dieumitri» Payet écrase l’applaudimètre

Sous le soleil, l’air est léger. Surtout avec les fans gallois, venus se chauffer la voix avant le match de lundi et prouver que leurs voisins irlandais ne sont pas les seuls animateurs de cet Euro. Si certains redoutent les hooligans russes, aussi invisibles à Toulouse ce week-end que le ciel bleu ces dernières semaines, d’autres sont déstabilisés par ce bouillonnement. Comme une jeune supportrice qui, à la vue des maillots rouges gallois, demande: «C’est qui Wales (prononcez “Va-lèsse”)?»

À la Fan zone, le dépaysement est garanti. Alors on immortalise, à coup de selfies, à mesure que la foule se masse. Le site peut accueillir 12 000 personnes et prend des airs d’Estivada un soir de Zebda. Encore plus lors de la Marseillaise ou de l’apparition à l’écran de «Dieumitri» Payet, «zidanesque» à l’applaudimètre. On connaît la suite. On se sera davantage pris la tête à deux mains qu’on aura exulté. Mais ça valait le coup. Même serré, même sans but et... même loin d’un stade. 

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