Richard Ferrand, un Aveyronnais nommé premier ministre ?

  • Le Ruthénois Richard Ferrand est actuellement député du Finistère.
    Le Ruthénois Richard Ferrand est actuellement député du Finistère.
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Centre Presse / AFP

Le futur chef de l’Etat, qui hésitait jusque-là entre deux personnes - un homme et une femme - a choisi celui ou celle qu’il nommera à Matignon mais sans en avoir «parlé à personne». L’ex-ministre de l’Economie a défini ses critères: «compétence et capacité à diriger une équipe gouvernementale et une nouvelle majorité», donc plutôt un «politique» qu’un «société civile». Il avait évoqué son souhait de nommer une femme, mais il ne s’agissait pas d’une promesse.

Trois options se présentent au successeur de François Hollande: d’abord, un fidèle, comme le député PS du Finistère, l’Aveyronnais Richard Ferrand, un des premiers à s’être mis «en marche». Ce Ruthénois de 54 ans est dans le premier carré des fidèles d’Emmanuel Macron. Secrétaire général du mouvement En Marche ! il en est le chef d’orchestre et pilote avec l’ancien ministre de l’économie une dynamique qui trace sa route dans la présidentielle. Pas de risque de friture sur la ligne Elysée-Matignon mais celui de nommer quelqu’un qui n’a jamais été ministre. Une figure centriste aussi. En ralliant Emmanuel Macron et en renonçant à sa propre candidature, François Bayrou peut se targuer d’avoir donné un coup de pouce décisif et de dépasser lui aussi le clivage droite-gauche. Mais côté renouvellement, le président du MoDem a 66 ans et il était déjà ministre... en 1993. Mêmes avantages et défauts pour un autre poids lourd centriste: l’UDI Jean-Louis Borloo, ministre sous Sarkozy et qui, à 66 ans, s’est dit prêt à se «retrousser les manches».

Dernière option: une «prise de guerre» chez Les Républicains. De quoi semer la zizanie avant des législatives où la droite s’annonce comme le principal obstacle à une majorité Macron. M. Macron a lui-même fait un appel du pied à Xavier Bertrand, mais le président LR de la région Hauts-de-France a dit son attachement «au projet de la droite et au centre». Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, c’est «non»: «je ne suis pas Bruno Le Maire», a-t-elle lancé au JDD. L’ex-candidat à la primaire de la droite s’est en effet rapproché du camp Macron et n’exclut pas de se présenter dans l’Eure aux législatives sous l’étiquette «majorité présidentielle».

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