Mur-de-Barrez : à trois, ils agressent violemment un «copain» pour... 140 euros

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    Mur-de-Barrez : à trois, ils agressent violemment un «copain» pour... 140 euros
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Centre Presse

Cette histoire met la cité de Mur-de-Barrez sous le choc. Dans la nuit de vendredi à samedi, un jeune homme, considéré comme vulnérable, a fait l’objet d’une violence inouïe de la part de trois « copains », deux majeurs et un mineur. Dont un étant considéré comme un véritable ami.

Les faits se sont noués vendredi soir, quand deux des trois individus frappent à la porte de la victime. Cette dernière ne veut pas leur ouvrir. Elle joue à la console et veut rester tranquille. Qu’à cela ne tienne, les deux « copains », cassent la porte et entrent.

S’en suit un déferlement de violences, durant lequel arrive le troisième individu, qui se chargera de faire le guet. Ils le frappent, l’étranglent... Ils veulent de l’argent. La victime leur donne 40 €. Ce n’est pas assez. Elle est amenée à un distributeur. Et finit par soutirer sous la contrainte une centaine d’euros. Pas encore assez. Les trois prévenus cherchent une auto pour aller à Thérondels. Ils ne la trouveront pas. Cela s’arrêtera là.

« Ce calvaire va durer deux heures... deux heures ! », gronde l’avocate de la victime lors de l’audience en comparution immédiate qui se tenait ce mercredi 13 septembre à Rodez. « Mon client a huit jours d’ITT. A un jour près, l’affaire peut se retrouver aux assises. Mon client a cru qu’il allait mourir ! »

Alors que le mineur a été jugé par le tribunal pour enfant, les deux autres prévenus sont dans le box. En larmes. « L’ami » de la victime « ne comprend pas » ce qu’il lui a pris. Il évoque l’alcool et la drogue. « Je ne me souviens de rien » souffle-t-il entre deux sanglots. « Il y a comme un dédoublement de la personnalité chez mon client » plaide son avocate. Le tribunal rappelle toutefois qu’il a déjà été condamné, il y a peu, pour des violences sur cette même personne... L’autre prévenu, inconnu de la justice, plaide, lui, l’effet de groupe.

La victime, l’œil tuméfié, une attelle au poignet, ne comprend pas non plus comment ces gens qu’il connaît si bien ont pu faire cela. Pour le procureur, « c’est le dossier de la lâcheté ».

Le tribunal a condamné « l’ami » à trente mois de prison dont douze avec sursis avec mandat de dépôt, et dix-huit mois de prison avec sursis pour son comparse. Deux condamnations assorties d’une interdiction d’entrer en contact avec la victime. Pour 140 €, une amitié a été brisée.

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