Sauveterre-de-Rouergue. Roots'Ergue festival : le réchauffement climatique en mode reggae durable

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  • Asian Dub Foudation, Clinton Fearon en haut à droite, Tiken Jah Fakoly en haut à gauche : quelques-uns des beaux rendez-vous du Roots’Ergue.
    Asian Dub Foudation, Clinton Fearon en haut à droite, Tiken Jah Fakoly en haut à gauche : quelques-uns des beaux rendez-vous du Roots’Ergue. Repro CPA
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Laurent Roustan

La 16e édition du Roots’Ergue festival de Sauveterre se déroulera les vendredi 25 et samedi 26 octobre. Avec une affiche des plus alléchantes et un petit côté écolo. Programme commenté..

C’est vrai qu’on a fait un focus sur l’engagement des artistes de cette édition, commente Jules de l’Ajal, l’association organisatrice de ce nouveau Roots’Ergue festival. C’est un peu sur ce message qu’on a communiqué. Il y en a pas mal qui sont engagé pour la planète, comme Asian Dub Foundation ou encore Tiken Jah Fakoly, dont le dernier album s’appelle "Le monde est chaud", qui parle des dangers climatiques qui menacent la planète. "

L’environnement donc en toile de fond de ce 16e Roots’Ergue, mais la tête de gondole bien sûr, ça reste encore et toujours le reggae.

Une musique qu’on verra sous toutes ses formes ou presque les 25 et 26 octobre. Plus classique le vendredi, plus multidirectionnel le samedi. Et surtout, une affiche globale équivalent poids lourd dans le genre.

Mais commençons par le début, la soirée du 26 où, frustré aussi bien du côté de l’Ajal que de l’artiste de n’avoir pu honorer son concert du grand bal de l’Ajal en août dernier, pour cause de ciel orageux, Tiken Jah Fakoly revient à Sauveterre par le Roots’Ergue. "On a eu l’occasion de le reprendre, se réjouit Jules, en plus sur une nouvelle tournée, et un nouveau spectacle. "

Deuxième vedette de la soirée, l’ex-bassiste des Gladiators Clinton Fearon, presque un monument du reggae.

"Il était venu il y a quelques années en version acoustique. Cette année, c’est un peu plus world music, moins roots. "

Tiken et Clinton seront secondés sur scène par des groupes locaux, comme les Toulousains de 3e Class, " un truc dynamique entre fusion, chanson, funk et ska sur scène. Ça commence à monter ". Faya Liberty Sound est lui installé depuis peu en Aveyron, mais sévit encore en Vendée au sein d’un collectif expérimenté. Quant au Ruthénois Renaud R, "artiste aveyronnais majeur " selon Jules, il ouvrira en trio et la soirée et le festival avec sa musique roots parlant d’amour et de paix. "C’est Renaud, quoi ", sourit Jules.

Samedi, le reggae va baigner à toutes les sauces, avec notamment la venue de Asian Dub Foudation, plus d’un quart de siècle d’existence avec leur musique dite "jungle" agrémenté d’une flûte volage. "Ce sont les précurseurs en Angleterre du mouvement dub, hip-hop, jungle, ragga. Sur scène ils sont très dynamiques, avec un son bien anglais. C’est rigolo parce qu’ils étaient passés au Skabazac il y a longtemps. C’est pas tout jeune..."

Viennent ensuite les Nèg’Marrons. "C’était en plein essor du rap en France, ils sont venus avec leur petit côté dancehall. Ils fêteront l’an prochain les 20 ans de leur album "Le bilan", qui avait fait un carton. Ils annoncent une grosse tournée pour ça, et là, ils viennent avec la nouvelle formation, en groupe."

Les 20 ans de carrière, Martin alias Brain Damage les fête cette année avec son dub efficace et atmosphérique. " On le connaît bien, lance Jules. Pour lui, c’est important de jouer au Roots’Ergue. "

Trois groupes ou artistes, trois poids lourd de la scène musicale gravitant autour du reggae, trois mastodontes auquel il convient d’ajouter une valeur montante du genre en la personne de Marcus Gad. "C’est un Néo-Calédonien, son reggae est plus roots, c’est un reggae spirituel, un reggae des îles, s’enthousiasme Jules. C’est mon coup de cœur cette année. Il en est à son deuxième album, on le voit partout sur les gros festivals en Europe... On commence vraiment à en entendre parler ! "

Samedi non plus on n’en oublie pas les locaux, avec les Sans Idée. "Adjam et ses potes, ils viennent tout le temps sur le festival. C’est un bon projet qu’ils ont, alors on est content de les accueillir sur scène. "

Sans oublier Vect, le graphiste qui réalise toutes les affiches du festival, et qui sera cette fois en mode DJ, pour faire découvrir la nouvelle génération du reggae jamaïquain.

Voilà pour un rendez-vous vert et reggae qui transforme deux jours durant la petite bastide de Sauveterre en petit Zion aveyronnais. Ce qui veut dire à peu près "paradis sur Terre". Merci l’Ajal !

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