Luc-la-Primaube. Football - Roda (Luc-Primaube) : "J’ai les crocs"

Quel souvenir avez-vous du moment où vous vous blessez gravement, à Luc, il y a vingt mois ?

C’était lors d’un match de championnat contre Uchaud, à la mi-décembre. Le 15. Je suis victime d’un tacle par-derrière et je sens mon genou se dérober.

Était-ce alors votre première grosse blessure ?

J’avais été victime d’une fracture de la malléole lorsque j’évoluais à Thiers. J’en avais eu pour trois mois sans problème. Mais les ligaments, jamais.

Pourquoi avoir mis plus d’un an et demi à revenir pour une blessure qui habituellement prend entre six et huit mois ?

Lorsque je suis allé à l’hôpital de Rodez, à ma grande surprise, aucune IRM ne m’a été faite ni prescrite. J’ai simplement eu droit à des radios. Leur verdict était une simple entorse du genou. Donc j’ai suivi le programme classique. Mon kiné était assez sceptique et à force de lutter, j’ai quand même réussi à obtenir une IRM. Là, le résultat fut clair et net. Mais j’avais déjà perdu trois mois. Par la suite, j’étais dans une grosse période niveau professionnel. Je n’étais donc plus à deux mois près. Ce qui aurait dû être fait en janvier ou février 2019 ne l’a finalement été que le 31 juillet de la même année. J’aurai donc dû reprendre au mois de mars dernier, mais la Covid est passée par là…

Que fut le plus dur pendant cette période d’inactivité ?

Quand je me blesse, nous étions dans une position délicate en championnat. J’avais un sentiment d’impuissance, de ne pas pouvoir aider l’équipe.

À bientôt 30 ans, avez-vous eu l’envie d’arrêter ?

Non. C’était hors de question. Je suis un compétiteur et le jour où j’arrêterai, c’est moi qui le déciderai. Pas une blessure.

Avez-vous trouvé le club changé à votre retour ?

L’année dernière, j’avais décroché, car j’avais moins d’affinités avec le nouveau coach. Aujourd’hui, il y a eu beaucoup de changements notamment avec l’arrivée de Franco Vignola (comme entraîneur, NDLR) que j’avais côtoyé à Rodez et que j’apprécie beaucoup.

Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? Quelles sont vos ambitions ?

J’ai retrouvé toutes mes capacités physiques et techniques grâce à un gros travail avec mon kiné et avec Sébastien Loubéjac, mon ancien coach en réserve à Rodez. Je suis prêt depuis début avril. J’ai les crocs. Franco m’a désigné capitaine, c’est gratifiant. J’espère apporter mon expérience pour aider l’équipe à retrouver le Régional 1.

Votre passage à Rodez vous laisse-t-il des regrets ?

J’ai été dans le groupe National pendant deux ans. J’ai dû jouer quatre ou cinq rencontres. Je n’ai pas eu spécialement ma chance, mais je connais le monde du football. Je n’avais peut-être pas le niveau, je n’ai peut-être pas fait les efforts suffisants. Je ne remets pas la faute sur les autres. Il m’a sûrement manqué un petit quelque chose.

Quelle est l’ambition du club cette saison ?

Nous aimerions aller le plus loin possible en coupe de France et retrouver le R1. Jouer Rodez lors d’un 7e ou 8e tour serait une belle rencontre.

Quelles ont été vos plus belles aventures de Coupe de France ?

Avec La Primaube, nous avions échoué au 7e tour à Balma en 2016. C’était magnifique, car quatre bus de supporters avaient fait le déplacement. Quel engouement ! J’étais aussi du 32e de finale à Bordeaux avec Rodez en janvier 2010. Nous avions perdu 1-0. Mais je n’étais pas entré.