Paris. L'Aveyron de Martine Gasq : "J’ai un grand faible pour les marchés"

Abonnés
  • Martine Gasq au milieu des vignes en Aveyron, département qui lui est cher. Martine Gasq au milieu des vignes en Aveyron, département qui lui est cher.
    Martine Gasq au milieu des vignes en Aveyron, département qui lui est cher. Repro CP
Publié le
Rui Dos Santos

Si elle est née à Paris, Martine Gasq est une enfant de Pons. Elle est d’ailleurs, depuis 2004, la présidente de l’amicale de ce village nord-aveyronnais, situé sur la commune de Saint-Hippolyte. Après avoir découvert le folklore en 1987 à la Bourrée montagnarde, dont elle est vice-présidente, cette ancienne chargée de mission à Pole emploi a goûté à l’amicalisme grâce à Gérard Paloc voilà près d’un quart de siècle. Elle n’a plus jamais quitté cette "deuxième famille". Figure emblématique de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, elle en est la secrétaire générale depuis 2006.

Un lieu emblématique

Artigues (commune de Saint-Hippolyte) est un hameau situé entre Pons et Saint-Hippolyte, sur la route qui mène d’Entraygues- sur-Truyère à Mur-de-Barrez. Comme mon frère et ma sœur, j’ai été élevée par ma "tata", la sœur de ma grand-mère maternelle. Plus tard, c’était la destination pour les vacances scolaires. Je connais tous les habitants de ce hameau qui m’ont vu grandir mais aussi les prés, les châtaigneraies des environs. Je ne peux pas ne pas parler de Plagnoles (situé à 1 kilomètre d’Artigues), village natal de maman où vivaient mes grands-parents, à qui nous rendions visite régulièrement.

Un souvenir fort

Pas facile de choisir un souvenir... Suivant les moments de la vie, ils peuvent être nombreux. En premier, je vais rester à Artigues où, l’été, je n’ai vécu que des moments de bonheur lorsque, avec ma sœur,

nous allions garder le troupeau. Surtout lorsqu’il fallait passer par la route. Une occasion pour nous de faire des rencontres ! Bien plus tard, le bonheur de voir mon fils Julien apprendre le folklore à La Bourrée montagnarde. Pour moi, cela était important car j’avais le souvenir que, l’été, dans les bals, beaucoup ne savaient pas danser et je le regrettais. Puis, en 2004, quand Jean Viarnes m’a demandé de lui succéder à la présidence de l’amicale des enfants de Pons à Paris. Sans oublier, bien sûr, de nombreux moments forts au sein de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, avec une équipe exceptionnelle de bénévoles lors du marché des Pays de l’Aveyron à Bercy.

Un rituel, une habitude, quand vous êtes en Aveyron

Je vais parler d’Entraygues où maman a sa maison et y passe les mois d’été. Une habitude qui me tient à cœur : rendre visite aux commerçants (je ne peux tous les citer), en particulier Jérôme (natif de Pons) et Rosette Poncet qui accueillent toujours avec le sourire. Le marché du vendredi matin permet les retrouvailles, tout comme le marché des producteurs le mercredi soir durant les mois d’été. Même si, cette année, les conditions étaient bien différentes. Mais, heureusement, pour les producteurs, il a pu se tenir.

Une conviction

Savoir transmettre, partager nos souvenirs avec nos enfants et petits-enfants est primordial. Donner l’envie d’apprendre, par exemple, le folklore qui sait se moderniser.

Une conviction aussi peut-être : maman a travaillé durant de nombreuses années dans la brasserie et aujourd’hui mon fils Julien continue également dans cette profession, au "Léopard", avec mon mari. La période est bien sûr difficile pour tous les CHR (cafés, hôtels et restaurants) actuellement. J’ai une pensée forte pour eux.

Je suis convaincue aussi que notre département doit poursuivre son développement en matière d’accueil touristique. Cela est essentiel pour son économie.

La carte postale idéale

Désolée, mais ma carte postale ne sera pas qu’aveyronnaise. Pour moi, je ne peux dissocier les Côtes d’Armor de l’Aveyron. J’y verrai Lanrelas, le village natal de mon papa, avec ceux d’Artigues, Plagnoles, Pons et Saint-Hippolyte, là-haut sur la montagne. Quelle jolie carte avec ces deux provinces (nom qui figure sur la façade de la maison de maman à Entraygues !).

Un personnage marquant

(Avec un sourire) Gérard Paloc, qui m’a sollicitée il y a quelques années pour être à ses côtés à la Fédération nationale des amicales aveyronnaises devenue aujourd’hui la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs. Président de 1997 à 2017, il a su créer, durant deux décennies, une dynamique au sein de l’amicalisme et rassembler les Aveyronnais. Il m’a beaucoup appris et a su me donner l’envie de poursuivre dans ce mouvement.

Un plat et/ou un vin pour lequel vous craquez

Pas facile non plus de répondre, tant les spécialités sont nombreuses et très appréciées. Mais voilà, je pense à l’excellent chou farci de "Marinette" au Fel, aux farçous cuisinés par maman mais aussi par ma cousine Simone à Artigues. à Paris, je retrouve avec bonheur à l’Auberge aveyronnaise, un plat de mon enfance, la "pascade".

Pour le vin, j’apprécie les découvertes locales proposées par Le Relais du Coustoubi à Campouriez. Mais, les vins d’Entraygues-Le Fel ont beaucoup évolué ces dernières années.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?