Decazeville : un "opéra sans diva" avec le Quatuor Anches Hantées

On ne présente plus le quatuor Anches Hantées (QAH), un ensemble de clarinettes créé en 2001 à Decazeville. On y retrouve notamment deux personnalités locales : la Decazevilloise Élise Marre (premier prix de la Haute école de musique de Genève en 2006) et François Pascal, figure musicale du quartier des Estaques. Ces derniers sont issus de la Lyre decazevilloise et plus particulièrement de la classe de clarinettes de M. Souyri et Mme Dupré. À leur côté, Nicolas Châtelain (premier prix du Conservatoire National Supérieur de Musique à Paris en 2007), devenu le mari d’Élise, et Romain Millaud (premier prix de ce même établissement en 2010).

Fort de vingt années d’expérience, le QAH sillonne les salles et les festivals en France comme à l’international : Arsenal de Metz, Salle Gaveau, Opéra de Tours, Salle Cortot, Festival Radio France – Montpellier Occitanie, Flâneries de Reims, Folle Journée de Nantes… Sans oublier des tournées au Maghreb ou en Amérique du Sud. Leur talent s’exprime dans les grands médias nationaux, notamment dans le cadre de l’émission Génération jeunes interprètes de Gaëlle le Gallic diffusée sur France Musique, mais aussi le 21 mai dernier sur France 5 dans l’émission Basique, Le Classique (à retrouver en replay). Ou plus loin encore, un passage sur Arte en 2016 dans l'émission "Star de demain".

 

Les Anches Hantées explorent divers répertoires contrastés – du classique au jazz en passant par de la musique plus légère – sans toutefois renier les œuvres originales et les créations contemporaines.

De leur riche discographie, saluons la sortie le 14 mai dernier, de leur nouvel opus Opéra sans diva. Car c’est aussi le rôle de l’orchestre de porter la musique du compositeur. Qu’il encense leur prestation par des applaudissements ou la sanctionne par des huées, le public d’hier comme d’aujourd’hui réserve souvent son attention aux têtes d’affiche, faisant peu de cas du livret ou même de la musique.

Le QAH propose de réparer ici cette injustice et de réhabiliter toutes ces belles mélodies inouïes… Pour ce programme Opéra donc, point de diva, ni de baryton-martin, mais un quatuor de clarinettes aux multiples voix qui rend justice à certaines des pages les plus emblématiques du répertoire lyrique.