En Angleterre, un patient sur dix aurait contracté le Covid-19 dans les hôpitaux

  • Selon une étude britannique, un patient sur dix aurait contracté le Covid-19 à l'hôpital lors de la première vague en 2020.
    Selon une étude britannique, un patient sur dix aurait contracté le Covid-19 à l'hôpital lors de la première vague en 2020. Diptendu DUTTA / AFP
Publié le , mis à jour
Relaxnews

(ETX Daily Up) - 11% des infections par le Covid-19 se sont produites dans un hôpital lors de la première vague de la pandémie rapporte une étude Britannique. Les spécialistes se veulent toutefois rassurants, précisant qu'un an plus tard, "les taux sont plus bas".

L'une des plus grandes études sur le Covid-19 vient de rendre son verdict dans les colonnes du magazine The Lancet. Selon des chercheurs britanniques, plus d'un patient sur dix, dans 314 hôpitaux britanniques, a contracté le Covid-19 à l'hôpital lors de la première vague.

Les chercheurs se sont basés sur les dossiers de patients contaminés par le Covid-19 avant le 1er août 2020. Ils ont utilisé les données de 314 hôpitaux britanniques inscrits à l'étude "International Severe Acute Respiratory and Emerging Infections Consortium (ISARIC) Clinical Characterization Protocol UK (CCP-UK)". 

Résultats ? 11,1% des patients infectés après leur admission. À la mi-mai, les chercheurs ont noté un pic de la proportion de malades du Covid-19 avec un taux entre 16% à 20%. Les hôpitaux destinés à la santé mentale y déclarent le plus fort taux avec 67,5%, suivis des hôpitaux résidentiels avec 61,9 %. Les hôpitaux de soins aigus et généraux comptabilisent 9,7%.

"Nous estimons qu'entre 5 699 et 11 862 patients admis dans la première vague ont été infectés lors de leur séjour à l'hôpital. Il s'agit malheureusement probablement d'une sous-estimation, car nous n'avons pas inclus les patients qui pourraient avoir été infectés mais qui sont sortis avant d'avoir pu être diagnostiqués" expliquent les scientifiques. 

Pour le docteur Jonathan Read la situation aurait pu être "bien pire". L'auteur principal de l'étude souligne que "le contrôle des infections doit rester une priorité dans les hôpitaux et les établissements de soins".  

Pourquoi autant de contaminations ? Le docteur Chris Green, de l'Université de Birmingham, rappelle la difficulté d'avoir des tests "rapide et fiable" a au début de l'épidémie. Il souligne également le "grand nombre de patients admis dans des hôpitaux dotés d'installations limitées pour l'isolement des cas". Il reconnaît "une mauvaise classification des cas en raison d'une présentation avec des symptômes atypiques et une sous-appréciation du rôle de la transmission aéroportée".  

Pour limiter de telles disparités à l'avenir, les professionnels de santé sont sur le pied de guerre. "Les raisons sous-jacentes de ces taux élevés de transmission dans les hôpitaux au plus fort de la première vague doivent être étudiées, afin que nous puissions améliorer la sécurité et les résultats pour nos patients" explique le docteur Anne Marie Docherty. Cette dernière souligne des taux plus bas un an plus tard. "Les gens ne devraient pas être dissuadés d'aller à l'hôpital s'ils ne se sentent pas bien" conclut-elle.

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