Avec "Serre-moi fort", Mathieu Amalric de retour derrière la caméra

  • Mathieu Amalric pendant le tournage de "Serre-moi fort".
    Mathieu Amalric pendant le tournage de "Serre-moi fort". Roger Arpajou
Publié le , mis à jour
Relaxnews

(AFP) - Avec "Serre-moi fort" sur les écrans mercredi, Mathieu Amalric, en mode réalisateur pour la huitième fois, porte à l'écran une pièce de Claudine Galéa, "Je reviens de loin", récit poignant d'une résilience.

Présenté en sélection officielle hors compétition au dernier Festival de Cannes, le film est porté par la performance de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps qui défendait aussi sur la Croisette "Bergman Island" de la réalisatrice Mia Hansen-Love.

"Serre-moi fort" raconte l'histoire de Clarisse, une femme d'une quarantaine d'années qui s'en va vers une nouvelle vie, abandonnant du jour au lendemain son époux et leurs deux enfants, sans un mot d'explication et sans donner de nouvelles par la suite. Dans l'incompréhension totale, les siens tentent de faire front en apprenant à vivre sans elle. Mais dès le premier tiers du film, le spectateur se retrouve plongé entre fiction et réalité.

"J'ai fait en sorte que le spectateur se retrouve dans la même situation que Clarisse, mais peu à peu, le spectateur se dit qu'il y a un loup, même s'il veut croire au début de l'histoire", raconte à l'AFP Mathieu Amalric.

"J'ai pleuré comme un bébé après avoir lu cette pièce qui n'a encore jamais été montée au théâtre. Ce mélodrame m'a littéralement attrapé. On se demande ce qui est arrivé à cette femme et on finit par entrer dans son secret", ajoute-t-il.

"J'ai voulu montrer l'état de délire dans lequel nous sommes tous, dans des moments aussi douloureux qu'une séparation amoureuse ou un deuil. Deux situations très proches dans le ressenti. On s'invente des stratégies, des filtres ou des tactiques pour arriver à mettre un pied devant l'autre. On passe souvent par la folie justement pour ne pas devenir fou car il faut bien continuer à vivre... ", souligne le réalisateur.

"J'ai besoin de fabriquer des films. J'ai besoin d'inventer, d'écrire, de regarder le monde et de trouver ce que l'on vit dans ces époques difficiles, des choses que l'on peut traiter sur un registre tragique ou comique", confie Mathieu Amalric qui ne fait l'acteur que pour "des rôles irrésistibles". Le 6 octobre, il campera justement un chanteur des rues touché par la grâce dans "Tralala", le dernier film des frères Larrieu.

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