Alrance : les Laines de Tiyos tiennent (aussi) chaud à la nature

L’hiver approche. Une petite laine ne sera donc pas de trop pour affronter les frimas hivernaux. Pour les amateurs de vêtements et autres accessoires bien chauds, l’enseigne Aux Laines De Tiyos est là pour répondre à ces envies. La petite ferme familiale qui abrite cette activité est située dans la campagne d’Alrance, près des lacs. À l’initiative de ce projet, on retrouve Hélène, Soubotaï et Taté, trois amoureux de la nature, comme ils se définissent, engagés dans ce qu’ils appellent le « fait soi-même ».

« Dans la famille, nous filons la laine des brebis aveyronnaises depuis plus de 15 ans. Il y a quelques moi, nous avons donc décidé de créer une ferme biologique dans laquelle nous élevons des chèvres angoras et des brebis mérinos, et nous envisageons d’élargir prochainement ce cheptel avec des alpagas. » Les créations Aux Laines de Tiyos sont fabriquées à partir des fils issus de l’élevage et dont la plupart proposent des coloris naturels. « Nous tondons nous-mêmes nos bêtes puis, nous lavons notre laine à la main et filons au rouet ou, occasionnellement, au fuseau. Ensuite, nous confectionnons des ouvrages au crochet, aux aiguilles, ainsi qu’au métier à tisser. Chaque modèle est donc unique et les couleurs des laines d’alpagas et de moutons sont toutes naturelles. Seule la laine des chèvres angoras est lavée, cardée, filée, teintée en coopérative de manière à obtenir le gonflant et la légèreté connue du mohair », précisent les animateurs d’une ferme qui occupe pour l’heure trois personnes. Des bonnets, des bandeaux, des châles, des gants, qui rivalisent de couleurs chatoyantes, sont ainsi proposés à la vente sur les marchés et les foires de toute la proche région.

Et cette démarche partagée entre écologie, qualité et originalité, commence à accrocher. « C’est vrai, on commence à se faire connaître. Le bouche-à-oreille fonctionne bien. les gens semblent satisfaits de leurs achats. Cela étant, pour assurer une meilleure distribution de nos produits, nous allons rejoindre les structures Locavore de Rodez et Pont-de-Salars. »

De quoi, effectivement, passer un nouveau cap économique pour les Laines de Tiyos, qui portent par ailleurs un autre projet sur le site même de la ferme familiale. « Nous ambitionnons d’organiser d’ici quelque temps des stages de filages, associés à des visites de la ferme et à la présentation de nos activités. Nous pensons également ouvrir une boutique attenante. »