Autisme : zoom sur les troubles du sommeil

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    Autisme : zoom sur les troubles du sommeil
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Destination Santé

Difficultés à s’endormir, réveils nocturnes… le rythme du sommeil des jeunes enfants et adolescents souffrant de trouble du spectre autistique (TSA) se trouve perturbé dans la très grande majorité des cas. Explications.

Plus de temps à s’endormir, une propension à se réveiller la nuit, à ouvrir les yeux très tôt le matin : voici les principaux troubles du sommeil auxquels sont exposés les jeunes patients souffrant de trouble du spectre autistique. Dans le détail, 50 à 78% des jeunes patients souffrent de troubles du sommeil. Soit 2 à 4 fois plus comparée à la population infantile générale. A savoir que les troubles du sommeil peuvent se déclarer chez les tous jeunes enfants à partir de 18 mois. Il peut d’ailleurs s’agir de l’un des premiers signes de TSA, en association avec d’autres symptômes comme des comportements répétitifs, une agitation ou des troubles dans l’acquisition du langage.

Comment expliquer ces perturbations du sommeil ? Par des dérèglements du rythme circadien lié au TSA : le cycle de 24 heures se trouve en effet perturbé chez les petits patients. Un manque de sécrétion de mélatonine peut aussi entrer en ligne de compte. Il existe également un lien entre les troubles dépressifs et anxieux, fréquents en cas de TSA, et les perturbations du sommeil.

Un sommeil précieux pour le bien-être

Comme le rappellent les spécialistes de l’Inserm, "les troubles du rythme circadien peuvent avoir des conséquences aussi bien sur le sommeil que sur le métabolisme, le fonctionnement du système cardiovasculaire, du système immunitaire".

Chez l’enfant et l’adolescent souffrant de TSA, la croissance peut être ralentie quand la qualité du sommeil se trouve altérée. Et au quotidien, le manque chronique de sommeil va venir exacerber les symptômes du TSA : troubles de la communication, de l’affection, de la concentration, épisodes d’anxiété, humeur instable, comportements agressifs. Il est d’ailleurs prouvé que les enfants souffrant d’un TSA mais présentant un sommeil de qualité développent une meilleure capacité d’échanges (affection, regard, langage). Pour les parents, les frères et sœurs, le sommeil perturbé du jeune patient va accentuer le stress et la fatigue.

A noter : vous êtes parents d’un enfant souffrant de TSA ? Ou professionnel dans ce domaine ? Rendez-vous sur le site www.autismeetsommeil.fr fraîchement mis en ligne pour sensibiliser sur l’impact de la qualité du sommeil chez les petits patients. Et donner aux parents des astuces pour le rituel du coucher.

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