Covid-19 : le variant Omicron cause plus de réinfections que ses prédécesseurs

  • Deux catégories ont été plus touchées : les jeunes adultes, âgés de 18 à 40 ans, et les professionnels de santé.
    Deux catégories ont été plus touchées : les jeunes adultes, âgés de 18 à 40 ans, et les professionnels de santé. VioletaStoimenova / Getty Images
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Centre Presse Aveyron

Les infections multiples par le SARS-CoV-2 ne sont pas rares mais pas si fréquentes que nous le pensons souvent. Leur impact, a priori mineur, doit encore être précisément évalué.

Les cas de réinfection par le Covid-19 ne sont "pas rares" en France, notamment dans le contexte de la flambée des contaminations liée au variant Omicron, a noté vendredi 18 février Santé Publique France.

On parle de réinfection lorsqu'un premier épisode de Covid est suivi d'un deuxième, avec deux souches différentes du virus, a expliqué l'agence sanitaire lors d'un point presse.

De premiers travaux, sur des prélèvements entre le 1er janvier 2021 et le 27 janvier 2022, ont montré 416.995 cas possibles de réinfection pour des personnes avec deux tests positifs à au moins 60 jours d'intervalle. Cela représente 2,8% des cas confirmés lors de la période étudiée.

Deux catégories ont été plus touchées: les jeunes adultes, âgés de 18 à 40 ans, et les professionnels de santé, possible reflet d'une plus grande exposition au risque ou d'une moindre adoption des mesures de prévention.

"Une très grande majorité des cas possibles de réinfection rapportés sont survenus au cours de la cinquième vague de Covid-19", a observé SPF, qui en a comptabilisé 384.375 depuis début décembre 2021.

Des limites possibles à l’étude

Et le très contagieux variant Omicron semble en cause dans 79% de l'ensemble des cas possibles de réinfection, selon les résultats de criblage disponibles et interprétables.

Comme hypothèses pour expliquer la hausse des réinfections, l'agence a avancé "l'atténuation de la réponse immunitaire post-infectieuse ou post-vaccinale survenue au cours du temps et l'impact du variant Omicron en termes de transmissibilité accrue et d'échappement immunitaire".

Sur la montée des réinfections, les premières observations en France sont "cohérentes avec ce qu'on sait des réinfections ailleurs dans le monde", a précisé SPF. C'est ainsi le cas avec les données des Anglais, qui se situent "plutôt à 10% de cas possibles ces dernières semaines" mais prennent en compte un délai plus long, d'au moins 90 jours, entre deux contaminations.

Santé Publique France, qui a pointé une série de limites pour ses premières données sur les réinfections possibles, va mener des études complémentaires.

"Ces données vont être cruciales pour pouvoir se projeter sur ce qui nous attend avec cette épidémie les mois et les années qui viennent", a souligné l'agence sanitaire.

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