Rodez. Mars Bleu : le taux de participation au dépistage des cancers colorectaux reste très insuffisant
À l’approche de Mars Bleu, mois de sensibilisation au dépistage des cancers colorectaux, les deuxièmes plus meurtriers en France, la Ligue contre le cancer s’inquiète de la faible participation au dépistage, phénomène accentué par la crise sanitaire.
Pourtant, couplé à une prévention efficace, il est primordial dans la lutte contre les cancers colorectaux : détectés suffisamment tôt, ils peuvent être guéris dans 9 cas sur 10.
Lever des tabous et sensibiliser
Cette année encore, la Ligue rappelle que le dépistage peut sauver des vies. Pour sensibiliser le grand public à la prévention de ces cancers et lever les tabous à leur sujet, l’association poursuit ses actions dans toute la France, notamment avec le Côlon Tour, et incite les personnes concernées à se faire dépister.
Bien qu’en légère hausse par rapport à 2020, le taux de participation au dépistage organisé du cancer colorectal en 2021 reste très insuffisant et doit être relancé, après avoir subi les effets délétères de la crise sanitaire. Du fait des retards de dépistages, il est important de consulter rapidement en cas de symptômes (comme du sang dans les selles) car de nombreux cancers sont désormais diagnostiqués à des stades plus évolués.
"Malgré le lancement de Mars Bleu il y a quinze ans pour informer et sensibiliser sur l’importance du dépistage des cancers colorectaux, la participation reste insuffisante. Cela peut s’expliquer par les nombreux tabous qui subsistent autour de ces cancers, le manque d’informations et d’accompagnement…
À ces facteurs, autour desquels nous travaillons sans relâche depuis des années, s’ajoute la pandémie de Covid-19 qui a entraîné une baisse de la participation à l’ensemble des dépistages. Du fait des retards enregistrés, de nombreux cancers sont diagnostiqués à des stades plus avancés.
La situation est inquiétante : l’accès aux dépistages se complexifie, en particulier dans certains territoires, creusant les inégalités. Il est urgent de faciliter l’accès aux tests de dépistages et d’en améliorer la disponibilité pour rattraper le retard engendré par la crise sanitaire", s’inquiète Daniel Nizri, président bénévole de la Ligue contre le cancer.
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