La brasserie catalane Cap d’Ona suit le programme d’accélération de Bpifrance pour changer de dimension
Tripler sa production tout en gardant son savoir-faire artisanal, telle est l’ambition de la brasserie-distillerie catalane Cap d’Ona. Alors qu’elle prépare son déménagement pour 2024, l’entreprise a rejoint l’Accélérateur de Bpifrance pour passer ce cap.
Depuis 25 ans Cap d’Ona brasse de la bière à Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Il y a quelques mois, l’une de ses créations, la Wood Aged Grand cru, a remporté le titre de meilleure bière brune du monde au World Beer Awards à Londres. Une reconnaissance de plus pour ce couple d’entrepreneurs, Élodie et Gregor Engler, ambassadeurs de la bière à la française. Aujourd’hui, l’heure est venue pour la brasserie de changer de dimension. « Nous avons décidé de franchir un cap en passant d’une production de 5 000 à 15 000 hl, tout en nous maintenant à un niveau “haute couture“, indique Élodie Pujol-Engler. Notre objectif est d’être en mesure de répondre à la demande qui est grandissante, en Europe notamment. »
Un changement de dimension
Pour faire ce pas de géant, qui va exiger un investissement de près de 9 M€ en équipementset pour déménager à l’entrée de Céret en 2024, la brasserie catalane a intégré il y a quelques mois l’Accélérateur Agroalimentaire de la banque publique d’investissement Bpifrance. « Nous sommes accompagnés dans la restructuration de notre entreprise ainsi que sur le volet commercial, poursuit Elodie Pujol-Engler. Aujourd’hui, nous gérons une clientèle de proximité, locale et régionale, demain, en triplant nos volumes de production, nous irons vers l’export. Il nous faudra recruter des profils spécifiques, trouver des distributeurs et des importateurs correspondants à notre éthique et notre engagement. Tout cela est nouveau pour nous. » Au cours de ce programme d’accélération, des consultants Bpifrance viennent passer plusieurs jours au sein de l’entreprise pour un accompagnement sur-mesure. La brasserie est positionnée sur trois segments : les bières de tradition, une gamme de bières purs fruits « toujours de saison », insiste Elodie Pujol-Engler, et une gamme premium de bières d’exception. « C’est ce dernier segment que nous souhaitons développer car il est l’incarnation de notre savoir-faire et de notre développement de la bière à la française. Les bières sont vieillies 12 à 36 mois en foudres de Nuits Saint-Georges et de vins doux naturels. On les retrouve chez les cavistes, les épiceries fines et les tables étoilées. » Aujourd’hui, cette catégorie représente 30% des 3 M€ de chiffre d’affaires annuel.
Partages d’expérience
Tous les deux mois, Elodie Pujol-Engler se rend à Paris à la rencontre pendant deux jours des quinze autres entreprises accompagnées par l’Aaccélérateur de Bpifrance. « Ils sont tous dans l’agroalimentaire et plus gros que nous. Ils sont déjà passés par notre étape et toujours de bon conseil. J’apprends autant de la formation en elle-même que de mes échanges avec eux. » L’enjeu désormais pour les dirigeants de Cap d’Ona : grandir tout en restant fidèle à leurs valeurs qui passent notamment par une production 100% bio, sans sucres ajoutés ni arômes artificiels, une démarche écologique poussée et un souci d’économie circulaire.
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