Fête foraine : des professionnels dépités et un public heureux

À Bourran, les forains n’étaient pas vraiment à la fête hier, car le public était clairsemé. En revanche, celui-ci était plus que satisfait de l’ambiance et du beau temps qui a enfin pointé son nez.

Des allées pratiquement vides, des manèges qui tournent à blanc, des professionnels désoeuvrés… hier, les forains n’étaient pas vraiment à la fête. « Bourran n’est pas Rodez », lâche Pascal Soulayrol d’une façon péremptoire. « Il est bientôt 15 heures et on ne voit pratiquement personne. Au foirail, à cette heure-ci, on était plein le dimanche. Depuis trois jours, on n’a pas vu grand monde », ajoute le patron de Tir la puce. Même son de cloche du côté de l’Île au trésor, même si pour le patron, « il est encore trop tôt pour juger de la situation ».

En revanche, le public (des parents avec des tout petits et une poignée d’adolescents en majorité), on ne boudait pas son plaisir. « C’est tellement agréable de venir déambuler dans les allées au soleil plutôt que de rester à l’appart », s’exclame une jeune maman. « Rodez, c’est mort le dimanche. Heureusement qu’il y a les manèges », commente un adolescent en croquant dans une gaufre dégoulinante de chocolat. Direction les nouveautés qui devraient faire sensation d’ici au 23 juin: le Spin fly et le Toboggan. Un jeune garçon en descend légèrement sonné sous l’oeil de ses parents amusés. «C’est génial. La prochaine fois, je fais plusieurs tours ! »

Au Palais du rire, le patron fait contre mauvaise fortune bon coeur. Il encourage une mère à prendre une décision tandis qu’elle hésite. « Je ne sais pas si c’est de son âge ? En plus, dedans tu vas être toute seule ma chérie. Tu penses que ça va te plaire quand même ? » Réponse affirmative. La petite est curieuse de voir ce qui se passe dans cette grande maison chamarrée.

Au Val de Bourran, c’est Pierre qui rit, Jean qui pleure. Mercredi les forains devraient retrouver le sourire. Les places affichées à moins 50% devraient attirer la foule des grands jours.