Viol et meurtre d'Agnès Marin: les débats s'ouvrent à huis clos

  • Des photos et des fleurs en hommage à Agnès Marin, devant sa maison, le 21 novembre 2011 à Paris
    Des photos et des fleurs en hommage à Agnès Marin, devant sa maison, le 21 novembre 2011 à Paris AFP/Archives - Mehdi Fedouach
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AFP

L'audience concernant le viol et l'assassinat d'Agnès Marin, la collégienne de 13 ans retrouvée calcinée en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon, s'est ouverte mardi à huis clos devant les assises des mineurs de Haute-Loire, la cour ayant refusé la publicité des débats.

L'accusé, aujourd'hui âgé de 19 ans, est également jugé pour le viol sous la menace d'une arme d'une amie de 16 ans, dans le Gard, en août 2010.

Après l'annonce de sa décision, la cour a fait sortir le public pour entamer les débats, avec la lecture de l'ordonnance de mise en accusation et l'examen de la personnalité de Matthieu M.

L'avocate générale, Jeanne-Marie Vermeulin, avait réclamé un procès public, souhaitant éviter "un procès parallèle dans la salle des pas perdus", et rappelant qu'une partie des débats porterait "sur la responsabilité que pourrait encourir l'institution judiciaire" dans ces évènements.

"On a tué leur fille dans des circonstances terribles et la seule chose qui leur reste, c'est que ce qui est arrivé à leur fille puisse servir à d'autres. On a besoin de cette pédagogie de la justice", avait renchéri Me Francis Szpiner, l'avocat des parents d'Agnès.

A l'inverse, les deux avocates de l'accusé avaient plaidé pour le huis clos total. "Sa personnalité est construite avec de telles pathologies qu'on a le risque, soit qu'il se taise, soit qu'il surjoue", selon Me Joëlle Diez.

"Pour moi c'est un enfant, un grand enfant. Quand on bouscule les choses, on se heurte à un possible mutisme", a-t-elle insisté.

L'avocate de la première victime, Me Valérie Devèze, avait elle aussi refusé toute publicité des débats, soulignant que sa cliente "a déjà énormément souffert de ce qui s'est passé. Il ne faudrait pas qu'à la souffrance physique s'ajoute la souffrance psychique".

Le verdict est attendu le 28 juin.

Source : AFP

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