Tourisme en Lévezou : "Heureusement que les locaux sont là !"

  • Début d'été timide sur les plages de Lévezou.
    Début d'été timide sur les plages de Lévezou. CP
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Laure Geniez

Avec ses lacs, le Lévezou reste un haut-lieu touristique de l'Aveyron. Le bilan n'est pourtant pas bon. Découragés par la météo et la crise, les touristes ne se bousculent pas encore sur les lieux de vacances. Heureusement que les Aveyronnais sont là...

"Heureusement que les locaux sont présents" explique une restauratrice située sur les bords du lac de Pareloup."Cette année confirme la tendance de l’année dernière, les touristes se font de plus en plus rares, le gros de notre saison se fait sur des repas de famille ou anniversaire et non sur des repas individuels". La météo et le pouvoir d’achat en baisse sont, selon cette professionnelle, les principales causes de ce début de saison délicat. Un sentiment que partagent beaucoup de ses collègues, sur place. Seuls les bars ou les lieux de restauration rapide parviennent à tirer leur épingle du jeu. "Les gens sont en vacances et se font quand même plaisir sans trop regarder" glisse cette autre commerçante qui comme les restaurateurs, consent qu’il s’agit aussi et pour l’essentiel d’une clientèle locale.

Capter les touristes de dernière minute

La tendance est générale. Ainsi le baromètre mis en place par le Comité départemental de tourisme (CDT) de l’Aveyron (qui compile le ressenti des professionnels du tourisme) montre-t-il que les restaurateurs du bord du lac ne sont pas des cas isolés. Cet outil statistique tend à montrer que la baisse du pouvoir d’achat, la recherche constante des promotions ou un changement des modes de consommations caractérise ce début d’été. Par rapport à la même période, un an plus tôt, 58% des professionnels affirment que les dépenses globales sont en baisse.

Des économies qui se font en premier lieu sur le poste de la restauration. Corollaire, l’étude du CDT montre une augmentation très nette de la fréquentation des activités gratuites, comme la randonnée par exemple. Si la saison est mal engagée, beaucoup de professionnels misent encore sur les réservations de dernières minutes, facilitées par l’outil internet. Pour certains, ce peut-être l’occasion d’attirer peut-être les quelques rares touristes venus de Belgique, Allemagne ou Danemark, pour l’essentiel. Quoi qu’il en soit, il sera bien difficile de rattraper complètement une avant-saison marquée par une forte baisse de la fréquentation, principalement due, cette fois, à la météo. 

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