Alliot-Marie "pas avisée" par l'enquête pour "abus de confiance"

  • Michele Alliot-Marie le 8 juillet 2013 à Saint-Christol-les-Ales
    Michele Alliot-Marie le 8 juillet 2013 à Saint-Christol-les-Ales AFP/Archives - Lionel Bonaventure
Publié le
AFP

L'ex-présidente du RPR Michèle Alliot-Marie, qui serait, selon le Parisien/Aujourd'hui en France, visée avec son père par une enquête judiciaire sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz, a assuré vendredi qu'elle n'était "même pas avisée" de l'enquête, laissant entendre que ses adversaires politiques étaient à la manœuvre dans cette affaire.

"Je ne suis même pas avisée, il y a des élections bientôt, par conséquent, les choses recommencent", a assuré l'ancienne ministre, actuelle première adjointe à la mairie de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Je n'ai connaissance d'absolument rien, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir. Ca s'est produit à chaque fois, ça se reproduit, ça fera comme d'habitude. On parle de moi pour des tas de choses, il y a des élections, ça doit gêner certains", a-t-elle déclaré à des journalistes qui lui demandaient sa réaction à l'article du Parisien, lors de l'inauguration du pôle petite enfance de Saint-Jean-de-Luz.

Elle a enfoncé le clou peu après: "Curieusement, chaque fois que je dois être nommée Premier ministre, chaque fois qu'il y a des élections importantes, on essaie de trouver quelque chose même si ça ne repose sur rien".

L'enquête viserait, selon le Parisien, des mouvements de fonds entre des associations liées à l'Office du tourisme de la ville et un hôtel de luxe de la ville, l'Hôtel de Chantaco présidé par Bernard Marie, le père de l'ancienne ministre, hôtel dans lequel cette dernière aurait des parts. Parmi les associations évoquées par les sources du Parisien figurerait en outre l'association chargée d'organiser le Festival des jeunes réalisateurs, également présidée par M. Marie.

Mme Alliot-Marie a en outre rappelé qu'elle n'était plus maire actuellement, ni membre de l'association chargée de l'organisation du Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, qui se tient cette semaine même.

Le maire UMP de Saint-Jean-de-Luz, Peyuco Duhart, a de son côté manifesté sa "surprise", vendredi dans un communiqué diffusé après la publication de l'article, en soulignant qu'il y avait bien un lien entre l'Office de tourisme de sa ville et M. Marie, consistant en une "convention annuelle" signée avec "cette association partenaire du Festival international des jeunes réalisateurs que Monsieur Marie préside".

Des sommes de 200.000 euros

L'office du tourisme, a-t-il tenu à préciser, verse effectivement à l'association une subvention annuelle de 23.500 euros pour les prestations fournies dans le cadre du festival, mais en suivant "une procédure administrative tout à fait claire, transparente et contrôlée". En outre, les décisions de l'office du tourisme, poursuit-il, "sont soumises au vote et aux règles de gestion publique".

Il a enfin précisé n'avoir personnellement connaissance d'aucun élément relatif à la mise en cause de l'office du tourisme.

Mme Alliot-Marie a récemment déclaré ne pas savoir si elle se présenterait aux municipales à Saint-Jean-de-Luz au printemps prochain, indiquant attendre de connaître le détail de la loi sur le cumul des mandats. Quant aux européennes, elle a indiqué attendre de connaître la position politique de l'UMP sur l'Europe.

Dans la plaquette de présentation de cette 18e édition, Bernard Marie, sous le titre "End", annonce lui qu'il s'agit de la dernière édition sous cette forme d'un festival qui "se retire" pour "laisser la place à un nouveau type de festival plus +new look+".

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?