Brésil: heurts entre policiers et manifestants en marge d'enchères pétrolières

  • Les forces de l'ordre brésiliennes sur la plage à Rio de Janeiro pour contenir des manfiestants
    Les forces de l'ordre brésiliennes sur la plage à Rio de Janeiro pour contenir des manfiestants AFP
  • Des manifestants s'opposent aux forces de l'ordre à Rio de Janeiro, le 21 octobre 2013
    Des manifestants s'opposent aux forces de l'ordre à Rio de Janeiro, le 21 octobre 2013 AFP
  • Un manifestant s'apprête à taper dans une cartouche de gaz lacrymogène à Rio de Janeiro, le 21 octobre 2013 Un manifestant s'apprête à taper dans une cartouche de gaz lacrymogène à Rio de Janeiro, le 21 octobre 2013
    Un manifestant s'apprête à taper dans une cartouche de gaz lacrymogène à Rio de Janeiro, le 21 octobre 2013 AFP
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AFP

Des heurts ont éclaté lundi à Rio entre forces de l'ordre et manifestants qui s'opposent aux premières enchères d'attribution de gisements pré-salifères, prévues lundi, qu'ils assimilent à une "privatisation du pétrole" brésilien.

En fin de matinée, un groupe de 200 manifestants a tenté de forcer un barrage de sécurité près de l'hôtel de Barra da Tijuca (zone ouest), où doivent se tenir vers 14H00 locales (16H00 GMT) les enchères du champ pétrolifère de Libra. Ils ont été repoussés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ces manifestants ont détruit des panneaux de signalisation, des feux rouges, et incendié des poubelles avant de s'en prendre à deux véhicules de presse des chaînes de TV Record et Bandeirantes. Le premier a été renversé et le deuxième dégradé à la peinture. Une journaliste de Record a été frappée dans le dos, selon le site G1.

Selon TV Globio, cinq personnes ont été blessées, dont un soldat par des jets de pierre.

Au total, 1.100 soldats et policiers ont été mobilisés aux abords de l'hôtel en prévision des manifestations annoncées par les travailleurs du pétrole en grève depuis jeudi pour empêcher les enchères et réclamer une hausse de salaire.

Dès minuit dimanche, les rues autour de l'hôtel ont été fermées par des barrages policiers et deux bateaux de la Marine ont jeté l'ancre en face de l'hôtel.

La FUP, à laquelle est affiliée la majorité des salariés du géant pétrolier brésilien Petrobras (contrôlé par l'Etat) et qui réunit 12 syndicats du secteur, a appelé à manifester pour dénoncer les "risques pour la souveraineté et les pertes que la nation brésilienne subira si des compagnies pétrolières multinationales s'approprient Libra".

La manifestation, qui avait commencé de façon pacifique, a dégénéré avec l'arrivée de manifestants masqués dont des anarchistes Black Blocs.

"On est là pour empêcher les enchères de Libra mais on reçoit des tas de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc", a dénoncé à l'AFP Emanuel Cancella, le directeur du syndicat Sindipetro.

"Nous avons appelé tous les Brésiliens patriotiques à venir défendre la souveraineté nationale et les Black Blocs sont les bienvenus. Nous allons rester ici pour résister et la grève va se durcir", a-t-il ajouté.

Le gisement proposé aux enchères lundi est celui de Libra. Situé à entre 5 et 7 km sous le niveau de la mer, il constitue le plus grand des champs pré-salifères du Brésil, avec une zone de 1.500 km2, soit environ un dixième de la surface totale des gisements en eaux profondes découverts en 2007.

Source : AFP

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