Mairie de Marseille: Gaudin officiellement candidat à sa succession

  • Jean-Claude Gaudin le 25 juin 1995 à l'Hôtel de ville de Marseille
    Jean-Claude Gaudin le 25 juin 1995 à l'Hôtel de ville de Marseille AFP/Archives
  • Samia Ghali et Patrick Mennucci le 6 novembre 2013 à Marseille
    Samia Ghali et Patrick Mennucci le 6 novembre 2013 à Marseille AFP/Archives - Boris Horvat
  • Jean-Claude Gaudin le 19 novembre 2013 à Paris
    Jean-Claude Gaudin le 19 novembre 2013 à Paris AFP/Archives - Bertrand Guay
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AFP

Le maire sortant de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), a officiellement annoncé jeudi soir sa candidature après avoir fait durer le suspense pendant des mois, lançant ainsi la bataille des municipales face au socialiste Patrick Mennucci.

"Je suis candidat aux élections municipales de mars 2014. Cette décision, je l'ai prise en plein accord avec mes amis politiques et en considérant les enjeux pour l'avenir de notre cité", déclare le sénateur de 74 ans, maire depuis 1995, dans un communiqué officiel.

"Je ne peux admettre que ma ville soit prise en otage entre populisme et retour en arrière. Je ne veux pas non plus que les Marseillais subissent la double peine d’une gestion socialiste qui ferait reculer Marseille, demain, comme elle fait déjà reculer la France", ajoute l'élu.

Après avoir hésité, Jean-Claude Gaudin avait pris la décision de se lancer dès cet été, selon son entourage, conforté par un sondage commandé par l'UMP le présentant comme le meilleur candidat à droite, face à son ex-premier adjoint Renaud Muselier ou au député-maire des 9e et 10e arrondissements Guy Teissier.

Mais il attendait de connaître son adversaire socialiste avant de se déclarer, puis a reporté son annonce après la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, venu dévoiler le 8 novembre un plan d'investissements d'au moins trois milliards d'euros pour Marseille. "Marseille n'a pas besoin d'une campagne électorale permanente", jugeait-il encore lundi, raillant les primaires PS, un "triste spectacle" à ses yeux.

Dans son entourage pourtant, certains le poussaient à passer à la vitesse supérieure, à l'image de Bruno Gilles, le responsable départemental de l'UMP, pressé que le parti puisse "libérer" sa parole.

Une campagne à couteaux tirés

"Le timing est bon", assurait-on jeudi dans son équipe, précisant que des groupes de réflexion planchent depuis mars sur le programme.

"Nous allons enfin pouvoir répondre à nos adversaires, nous en avons assez d'entendre des inepties", souligne une proche, alors que les socialistes, au niveau national et local, n'ont eu de cesse depuis plusieurs mois de dénoncer la gestion du maire sortant, l'accusant d'avoir "abandonné" sa ville.

Le député Patrick Mennucci, désigné vainqueur des primaires le 20 octobre après un duel avec la sénatrice Samia Ghali, tiendra d'ailleurs vendredi matin une conférence de presse sur "le bilan des 19 années Gaudin", sur le thème "immobilisme et renoncement".

Fier de son bilan - un chômage "réduit de moitié", aime-t-il notamment répéter - le maire affirme de son côté qu'il souhaite "amplifier le changement qu'(il a) initié afin de faciliter la vie quotidienne des Marseillais", "avec une équipe renouvelée".

S'il reconnaît que son "pire ennemi, dans cette campagne, c'est (sa) santé", il rejette l'idée du "mandat de trop", évoquant dans son communiqué jeudi "la passion qui (l)’anime aujourd’hui comme hier".

Si elle ne faisait guère de doute, cette annonce officielle donne le coup d'envoi d'une campagne des municipales qui promet d'être à couteaux tirés, pour des résultats qui seront probablement serrés.

Le PS ambitionne de ravir la deuxième ville de France à l'UMP, une victoire qui permettrait de masquer d'éventuelles défaites ailleurs, dans un contexte national difficile. Quant au Front national, il nourrit de grandes ambitions, fort d'une liste menée par le conseiller régional Stéphane Ravier.

Selon un récent sondage BVA, Patrick Mennucci obtiendrait 41% des voix au second tour, devant M. Gaudin (40%), dans le cas d'une triangulaire avec M. Ravier (19%). En octobre, une enquête CSA plaçait les listes PS et UMP à égalité (41%), dans une ville où cependant l'élection se fait, comme à Paris, secteur par secteur.

Né le 8 octobre 1939 à Marseille, Jean-Claude Gaudin, fils et petit-fils de maçons, a été élu conseiller municipal de Marseille à 25 ans, en 1965, avant de gravir les échelons: député en 1978, puis sénateur en 1989. Elu en 1986 à la tête de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, il obtient la consécration en devenant maire de sa ville en 1995, à 56 ans.

Source : AFP

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