Mandela: dans le monde, les anonymes se recueillent spontanément

  • Un homme dépose des fleurs devant l'ambassade d'Afrique du Sud à Pékin, le 6 décembre 2013
    Un homme dépose des fleurs devant l'ambassade d'Afrique du Sud à Pékin, le 6 décembre 2013 AFP - Wang Zhao
  • Des écoliers pakistanais rendent hommage à Nelson Mandela à Karachi, le 6 décembre 2013
    Des écoliers pakistanais rendent hommage à Nelson Mandela à Karachi, le 6 décembre 2013 AFP - Rizwan Tabassum
  • Des Indiens déposent des fleurs devant un portrait de Nelson Mandela sculpté dans le sable et portant une inscription "Hommage à Mandela", le 6 décembre 2013 à Puri en Inde
    Des Indiens déposent des fleurs devant un portrait de Nelson Mandela sculpté dans le sable et portant une inscription "Hommage à Mandela", le 6 décembre 2013 à Puri en Inde AFP - Asit Kumar
  • Une femme s'agenouille devant des fleurs déposées en hommage à Nelson Mandela devant l'ambassade d'Afrique du Sud à Londres, le 6 décembre 2013
    Une femme s'agenouille devant des fleurs déposées en hommage à Nelson Mandela devant l'ambassade d'Afrique du Sud à Londres, le 6 décembre 2013 AFP - Leon Neal
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AFP

Bougies, bouquets, portraits géants de Mandela, drapeaux sud-africains, chants et danses: de Pékin à New York en passant par Londres, des anonymes ont rendu hommage au héros de la lutte anti-apartheid qui a démontré "qu'un homme pouvait changer le monde".

Au fin fond de la Chine, dans la province centrale du Hunan, des étudiants ont déposé des fleurs devant une photo du premier président noir sud-africain sur le campus de Hengyang.

Mais dans la plupart des cas, ce sont les ambassades sud-africaines qui servent de point de recueillement, comme à Pékin, où d'immenses gerbes de fleurs égaient deux imposants portraits en noir et blanc de l'infatigable combattant pour la justice, décédé jeudi à l'âge de 95 ans.

A Londres, devant l'ambassade où se sont réunis sans faillir pendant des années les opposants au régime de l'apartheid, un groupe de Sud-Africains, de toutes origines, entonne un chant traditionnel en chaloupant.

Mandela "a évité une guerre civile à l'Afrique du Sud au début des années 90, et je pense qu'il a réussi cet exploit grâce à sa capacité à pardonner et oublier le passé pour le bien de l'Afrique du Sud", témoigne Shiraaz, un Sud-Africain dans la danse. "Aujourd'hui, il y a tant de domaines où son exemple peut être suivi", ajoute-t-il.

Des centaines de personnes, certaines emmitouflées dans des écharpes aux couleurs de leur pays, font la queue dans le froid pour signer un livre de condoléances, où le Premier ministre David Cameron a rendu hommage plus tôt au "faiseur de paix".

Les messages s'accumulent aussi sur le trottoir devant l'ambassade. "Le père de l'Afrique", lit-on sur une photo encadrée de Mandela. "Merci pour les sacrifices que vous avez faits pour nous", a encore écrit un inconnu.

Sur Parliament Square où trône une statue de bronze de Mandela face au parlement, un autre rend hommage à celui "qui a enseigné à la planète qu'un homme peut changer le monde".

"Nelson Mandela est probablement la seule personne qui peut être à juste titre qualifiée de légende pour tout ce qu'il a fait. Il a réussi à rassembler un pays qui était profondément divisé", témoigne à l'AFP Harry, un habitant d'Edimbourg (Ecosse).

"Mon moment préféré, c'est lors de la Coupe du monde de rugby en 1995 quand Mandela a présenté le trophée (aux Springboks) en portant le sweat-shirt de l'équipe sud-africaine. C'est un moment qui a pu inspirer n'importe qui, quelles que soient ses origines", estime-t-il.

Tentant de retenir ses larmes, Maeve, de Johannesburg admirait l'homme "empreint d'amour et de pardon". "Je ne peux imaginer quelqu'un d'autre égaler un jour sa stature. Il était unique dans son genre."

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a déployé un imposant portrait de Mandela, souriant tout en saluant de la main, à moins qu'il ne s'agisse plutôt d'un signe d'adieu.

A Canberra, des inconnus ont aussi déposé des fleurs sur la pelouse de l'ambassade sud-africaine. Tout comme à Bruxelles. En Nouvelle-Zélande, le musée de la guerre d'Auckland s'est paré des couleurs de l'Afrique du Sud, vert, rouge, bleu, jaune, noir et blanc. Et aux Etas-Unis, sur Times Square, des messages ont annoncé, sur les écrans lumineux, la mort d'un "homme vraiment grand".

Source : AFP

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