Liban: funérailles sous haute sécurité de l'ex-ministre opposé à Damas

  • Attentat à la voiture piégée le 27 décembre 2013 à Beyrouth
    Attentat à la voiture piégée le 27 décembre 2013 à Beyrouth AFP - -
  • Portrait non daté de Mohammad Chatah
    Portrait non daté de Mohammad Chatah AFP/Archives
Publié le
AFP

Le Liban se prépare ce dimanche pour les funérailles sous haute sécurit éde Mohammad Chatah, membre de la coalition hostile au régime syrien et au Hezbollah, assassiné vendredi dans un attentat.

Plusieurs véhicules de l'armée libanaise étaient visibles dimanche matin dans le périmètre du centre-ville de Beyrouth, où M. Chatah et six autres personnes ont été tués vendredi et où il sera inhumé, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les voitures ont été interdites de stationnement dans les artères du centre et dans les secteurs environnants, au moment où le pays revit la crainte des assassinats ciblés, qui ont touché de 2005 à 2012 des personnalités critiques du régime de Bachar al-Assad et de son allié libanais, le Hezbollah.

Mohammad Chatah, considéré comme l'un des "cerveaux" de la coalition dite du "14 mars", hostile à Damas et au parti chiite, sera enterré dans le mausolée de Rafic Hariri, ex-Premier ministre lui-même assassiné en 2005 dans un attentat qui avait plongé le Liban dans l'instabilité.

Le meurtre de M. Chatah n'a pas été revendiqué mais la coalition du "14 mars" a d'ores et déjà mis en cause le pouvoir à Damas et le Hezbollah. Le mouvement chiite a pour sa part dénoncé le meurtre comme une tentative de "détruire l'unité nationale", tandis que Damas a démenti toute implication.

La coalition a appelé les Libanais à participer en masse aux obsèques qui se tiendront dans la mosquée Mohammad al-Amine, adjacente au mausolée.

M. Chatah, ex-ministre des Finances et ancien ambassadeur à Washington, était un proche conseiller de Saad Hariri, ex-Premier ministre et fils de Rafic Hariri.

Il était considéré comme une personnalité modérée et un homme de dialogue dans un pays profondément divisé entre partisans et détracteurs du régime syrien.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?