Elevage : la Confédération paysanne en colère contre la Pac

Réunis vendredi  à la ferme de Gervais Capelle, à Colombiès, les représentants syndicaux de la Confédération paysanne ont voulu démontrer les " absurdités de la réforme de la PAC " en prenant exemple sur la modeste exploitation de cet éleveur de vaches allaitantes et pluriactif pour compléter ses revenus. En effet, l’agriculteur ne peut plus bénéficier des aides de l’Europe puisque le plancher pour recevoir ces primes est aujourd’hui fixé à un minimum de dix vaches. Gervais Capelle en possède aujourd’hui 9,3... Il perdrait ainsi 2.000 euros d’aides par an.

La survie des petits paysans

" Une aberration ", selon Francis Enjalbert qui dénonce " une mesure qui ne va plus permettre aux petits paysans de survivre ". Le syndicat s’inquiète par ailleurs de l’impact de ce changement de subventions sur les autres exploitants du département. Car " les agriculteurs dans le cas de Gervais Capelle sont nombreux dans l’Aveyron ", assure le porte-parole de la Confédération paysanne. À cette réforme, le syndicat agricole préférerait " une prise en compte des petites fermes. Et que l’on arrête de favoriser les grandes exploitations qui ne génèrent au final que très peu d’emplois ".