Rodez : privé de nouvelle formation, La Roque bat le pavé

La réponse ne s’est pas fait attendre. Moins de deux mois après avoir déposé un dossier pour demander l’ouverture d’une nouvelle formation (Licence pro nutrition animale ou BTS TC agro-fournitures), à la Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et de la forêt (Draaf), la décision vient de tomber: "Aucune formation n’ouvrira à la rentrée 2014."

"Il en va de l'avenir du lycée"

Une réponse qui n’est pas vraiment du goût des personnels (enseignant et administratif) du lycée agricole de La Roque. "Notre lycée a toujours eu pour principe la cohérence de ses formations et la réussite des élèves, étudiants et apprentis", justifiait, hier matin, Chrystel Desquines, professeur de français et secrétaire Snetap-FSU, quelques heures avant de manifester en ville.

"Il en va aussi de l’avenir du lycée La Roque. Car, si l’on ne forme pas aujourd’hui nos élèves aux futurs métiers; des métiers qui embauchent déjà, comment va-t-on faire pour rester attractif", interroge l’enseignante.

Développer "les métiers de demain"

"À La Roque, nous enseignons déjà tout ce qui tourne autour de la production animale et de l’alimentation. Il faut désormais développer, aussi, la formation en commercialisation, l’agro-fournitures. Ce sont les métiers de demain. Il y a déjà énomément de débouchés en Aveyron et au-delà dans toute la Région. C’est le sens de notre demande", insiste la syndicaliste.

Aussi, sans attendre un agrément qui pourrait être donné (ou pas) à la rentrée 2015, le personnel de l’établissement est donc passé à l’action, hier. "Nous nous mobilisons pour obtenir une solution de transition qui permettrait, en attendant l’agrément officiel, de former au moins 15 jeunes en BTS agro-fournitures, en partenariat avec le lycée agricole d’Auzeville (Haute-Garonne), et ce, dès la rentrée 2014."

Après la maison de l'agriculture, rendez-vous à la préfecture

Ainsi, vers 13 heures, profs et personnels administratifs, soit, une cinquantaine de personnes, sont allés à la rencontre de chefs d’entreprises ruthénois, partenaires de l’établissement. Des entreprises du secteur agricole qui soutiennent la création de ces formations dont les impacts en termes d’emplois et de développement sont réels.

Puis, tout le monde s’est rassemblé devant la chambre d’agriculture, où une délégation est allée à la rencontre de Jacques Molières, son président. Enfin, vers 16heures, les manifestants portant chapeaux, perruques et colliers à fleurs, se sont élancés en direction de la préfecture en scandant leurs revendications. Arrivés sur place, une poignée d’entre eux a été reçue par Richard Mir, le directeur des services de la préfecture.