Manifestation contre la reprise des expulsions locatives à Paris

  • Manifestation contre les expulsions locatives à Paris le 29 mars 2014
    Manifestation contre les expulsions locatives à Paris le 29 mars 2014 AFP - Patrick Kovarik
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    Manifestation contre les expulsions locatives à Paris le 29 mars 2014 AFP - Patrick Kovarik
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AFP

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour protester contre la reprise, à partir de mardi, des expulsions locatives et réclamer la baisse des loyers, à quelques jours de la fin de la trêve hivernale, a constaté une journaliste de l'AFP.

Rassemblés Place de la République à l'appel de la Plateforme logement des mouvements sociaux, qui réunit 25 associations et syndicats, les manifestants ont défilé jusqu'au ministère du Logement (7e arr.), où le cabinet de Cécile Duflot devait recevoir une délégation.

Aux cris de "Non, non, non aux expulsions, oui, oui, oui au relogement", et de "Locataires en colère contre le logement cher", les manifestants ont réclamé l'arrêt des expulsions ainsi que des coupures de courant pour les ménages en difficulté.

"A partir de mardi, des familles vont être expulsées, ce n'est pas acceptable", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud de l'association Droit au Logement, rappelant que "le logement est un droit".

"Si elles se retrouvent à la rue, c'est foutu, car le droit à l'hébergement n'est pas respecté non plus. Il y a de plus en plus de sans-abri qui n'arrivent pas à obtenir de places en centre d'hébergement", a-t-il insisté.

Alors que la loi Alur sur le logement a été promulguée mercredi, il a estimé qu'elle n'était pas satisfaisante, notamment en ce qui concerne la baisse des loyers. Il a reconnu toutefois quelques "avancées" (possibilité de poursuivre les propriétaires qui expulsent illégalement, extension des délais que peut accorder le juge avant l'expulsion...).

"Dans un pays riche comme la France, c'est un devoir de se battre contre les expulsions", a ajouté Eddie Jacquemart, de la Confédération nationale du Logement, estimant que le problème des impayés venait "des loyers trop chers et de la pénurie de logements abordables".

Selon lui, la part du budget d'un ménage consacrée au logement a augmenté de 8 points en dix ans, passant de 20 % à 28 %.

Benoît Filippi, de l'Association des comités de défense des locataires a déploré que, malgré une circulaire interdisant l'expulsion sans relogement des familles reconnues prioritaires Dalo (Droit au logement opposable), "il y ait encore de nombreux cas menacés d'expulsion".

La trêve hivernale, qui a débuté le 1er novembre 2013, s'étend désormais jusqu'au 31 mars depuis que la loi Alur l'a prolongée de 15 jours.

Source : AFP

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