Djihadistes: Cazeneuve veut "agir" contre la radicalisation islamiste en prison

  • Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse le 1er juin 2014 à Paris
    Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse le 1er juin 2014 à Paris AFP - Thomas Samson
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Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé vouloir "agir" contre la radicalisation islamiste en prison, phénomène qui a marqué l'évolution du suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles Mehdi Nemmouche.

"La prison n'est pas là pour former des jihadistes mais il est vrai qu'en prison il y a la diffusion d'une pensée radicale", a-t-il expliqué lundi sur Europe 1.

"Il faut agir par rapport à ça", a-t-il poursuivi. "D'abord en faisant en sorte qu'il y ait des imams formés qui savent ce qu'est l'islam, qui en ont la culture, qui aillent expliquer cela dans les prisons."

C'est "fondamental d'avoir un contre discours", a-t-il souligné.

"C'est dans mon plan" attendu d'ici fin juin pour compléter les mesures présentées en avril afin de lutter contre les filières jihadistes vers la Syrie. "Je le ferai en liaison avec Christiane Taubira", la ministre de la Justice, "nous avons décidé d'agir ensemble sur ce point", a assuré Bernard Cazeneuve.

Quatre personnes ont été arrêtées lundi matin en région parisienne et dans le sud de la France en lien avec des filières jihadistes, trois jours après l'arrestation d'un Français soupçonné d'être le tueur du Musée juif de Bruxelles, a également annoncé le ministre de l'Intérieur.

"Il y a des gens qui recrutent des jihadistes (...) Il y a à l'heure où je vous parle des arrestations en Ile-de-France et dans le sud de la France", a déclaré Bernard Cazeneuve sur Europe 1 évoquant, sans autre précision, quatre personnes interpellées.

"Je ne vous en dirai pas plus", a-t-il ajouté, se bornant à vanter les "résultats" d'une "traque" qu'il veut "totale". Il ne faut "laisser aucune chance à ces terroristes", a-t-il dit.

Un Français de 29 ans, Mehdi Nemmouche, a été arrêté vendredi à Marseille lors d'un contrôle douanier inopiné à bord d'un bus en provenance de Bruxelles.

Alors qu'il était en possession d'une Kalachnikov et d'un revolver et qu'il était fiché par les services de renseignement intérieur pour s'être rendu en Syrie en 2013, les enquêteurs ont rapidement fait le lien avec la tuerie du 24 mai à Bruxelles, qui a fait trois morts et un blessé encore entre la vie et la mort.

Source : AFP

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