Collision de trains à Pau: le système de signalisation était en maintenance

  • Un employé de la SNCF le 17 juillet 2014 sur le lieu de la collision entre deux trains près de Pau
    Un employé de la SNCF le 17 juillet 2014 sur le lieu de la collision entre deux trains près de Pau AFP - Mehdi Fedouach
  • le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier le 17 juillet 2014
    le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier le 17 juillet 2014 AFP - Medhi Fedouach
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Centre Presse Aveyron

Le système de signalisation sur la voie où s'est produite la collision entre deux trains à proximité de Pau jeudi, faisant 40 blessés dont 4 graves, était en maintenance, a annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, en annonçant des révisions "dans tout le réseau".

"Il faut savoir que le système de signalisation était en maintenance. Y a-t-il un lien de causalité entre la maintenance et l'accident, rien ne permet de l'affirmer, ni de l'exclure", a-t-il déclaré à la presse sur place en précisant que "les systèmes de signalisation (de ce type) qui sont en maintenance doivent être vérifiés" sur tout le réseau.

Selon Alain Krakovitch, directeur général de la SNCF, qui s'est déplacé jeudi soir au côté du secrétaire d'Etat, l'accident a pu être entraîné par un signal resté en rouge en permanence, qui a provoqué l'arrêt de tous les trains.

L'accident impliquant un train express régional et un TGV s'est produit vers 17h30. Le TER, qui a percuté par l'arrière le TGV reliant sur la même voie Tarbes à Pau, roulait à environ 90 km/heure, alors que le TGV, conformément à la procédure, roulait à 30 km/heure, ont précisé les deux responsables.

"Quand un feu reste au rouge, il faut tout de suite intervenir et réguler la vitesse, ce qui s'est passé pour le TGV mais pas pour le TER. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'a vu le conducteur du TER ? Pourquoi a-t-il cru qu'il pouvait rouler à vitesse normale, alors que le TGV non. C'est tout cela que l'enquête devra démontrer", a-t-il expliqué.

"C'est un accident absolument exceptionnel, inédit, inhabituel", a pour sa part déclaré M. Cuvillier, en se demandant comment un TGV a pu passer "sur un lieu à vitesse réduite suite à une signalisation, et comment quelques minutes après un TER emprunte la même voie à une vitesse normale".

"Y a-t-il une erreur technique, doublée d'une erreur humaine ? Rien ne permet de le dire. L'enquête approfondie, immédiatement confiéé au BEATT, organisme d'investigation indépendant qui a été saisi sur le champ, devra le dire, ainsi que l'enquête diligentée par la SNCF et l'enquête judiciaire", a-t-il ajouté.

Il a souligné que l'accident était "bien différent de Brétigny" (Essone), l'accident ferroviaire qui s'était produit il y a presque un an jour pour jour, le 12 juillet 2013, où sept personnes avaient péri, car la voie n'est pas en cause.

Source : AFP

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