Ebola: le plan de bataille des experts de l'OMS attendu à Genève

  • Des personnels médicaux de la Croix-Rouge libérienne, vêtus de combinaison de protection, évacuent le corps d'une victime du virus Ebola, le 4 septembre 2014 à Banjol, à 30 km de Monrovia
    Des personnels médicaux de la Croix-Rouge libérienne, vêtus de combinaison de protection, évacuent le corps d'une victime du virus Ebola, le 4 septembre 2014 à Banjol, à 30 km de Monrovia AFP - Dominique Faget
  • Des personnels médicaux de la Croix-Rouge libérienne, vêtus de combinaison de protection, évacuent le corps d'une victime du virus Ebola, le 4 septembre 2014 à Banjol, à 30 km de Monrovia
    Des personnels médicaux de la Croix-Rouge libérienne, vêtus de combinaison de protection, évacuent le corps d'une victime du virus Ebola, le 4 septembre 2014 à Banjol, à 30 km de Monrovia AFP - Dominique Faget
  • Des experts internationaux réunis à Genève par l'OMS pour livrer leurs recommandations sur des traitements expérimentaux contre le virus Ebola, le 4 septembre 2014
    Des experts internationaux réunis à Genève par l'OMS pour livrer leurs recommandations sur des traitements expérimentaux contre le virus Ebola, le 4 septembre 2014 AFP - Fabrice Coffrini
  • Le président de SIM USA, Bruce Johnson (d), et Will Elfick, directeur pour SIM USA au Liberia, lors d'une conférence de presse au sujet du médecin américain Rick Sacra, infecté par le virus Ebola, le 3 septembre 2014 à Charlotte, en Caroline du Nord
    Le président de SIM USA, Bruce Johnson (d), et Will Elfick, directeur pour SIM USA au Liberia, lors d'une conférence de presse au sujet du médecin américain Rick Sacra, infecté par le virus Ebola, le 3 septembre 2014 à Charlotte, en Caroline du Nord Getty/AFP - Chris Keane
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Centre Presse Aveyron

Deux cents experts internationaux réunis à Genève par l'Organisation mondiale de la santé doivent livrer vendredi leurs recommandations pour développer en urgence les traitements expérimentaux contre l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui ne cesse de s'amplifier en Afrique de l'Ouest.

Il y a urgence, a répété dans un nouvel appel à la communauté internationale le Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge (FICR), M. Elhadj As Sy, soulignant que "l'espoir et l'optimisme ne sont plus d'actualité".

Il affirme dans un communiqué que les quelque 1.700 volontaires de la Croix-Rouge dans les pays concernés qui sont en première ligne pour trouver les malades, récupérer les corps ou localiser ceux qui ont été en contact avec des malades "ont atteint leur limite et sont littéralement épuisés".

"Peur, ignorance et stigmatisation minent l'efficacité des efforts au plan local, alimentant un cercle vicieux qui ne pourra être brisé qu'à travers l'engagement durable de tous les partenaires", assure-t-il, soutenant "sans réserve" l'appel de MSF (Médecins Sans Frontières) "exhortant la communauté internationale à déployer de toute urgence dans la région des équipements pour les interventions lors de catastrophes biologiques afin de permettre une riposte efficace à la crise".

"En deux semaines la crise est devenue plus alarmante que jamais. Le facteur temps est crucial pour freiner et contenir la menace Ebola", conclut ce responsable de la Croix Rouge.

L'OMS a proposé jeudi huit traitements et deux vaccins expérimentaux contre Ebola à développer au plus vite mais qui ne pourront pas être disponibles pour un usage généralisé avant fin 2014.

L'Union africaine a d'autre part annoncé une réunion d'urgence lundi à Addis Abeba pour définir une stratégie à l'échelle du continent frappé par l'épidémie qui n'arrive pas à être contenue.

La flambée actuelle de virus Ebola qui ne cesse de s'étendre en Afrique de l'Ouest est sans précédent. Or il n'existe pas de vaccin homologué contre la maladie, et il n'existe pas de traitement spécifique.

Début d'août, un comité d'experts réunis par l'OMS avait donné son feu vert aux traitements expérimentaux, vu les circonstances particulières de cette flambée. Depuis, les stocks du sérum ZMapp, un traitement prometteur contre le virus Ebola testé pour la première fois fin juillet sur des humains mais difficile à produire en grande quantité, se sont épuisés.

Selon le document publié jeudi par l'OMS, moins de dix doses du ZMapp -- qui fait partie des 8 traitements listés jeudi par l'OMS -- ont été utilisées. L'OMS espère que les efforts en cours pour accroître sa production permettrons d'obtenir "quelques centaines de doses "d'ici fin 2014".

Dans son dernier décompte diffusé jeudi, l'OMS fait état de 1.841 morts sur 3.665 cas pour les trois pays ouest-africains les plus atteints (Guinée, Liberia, Sierra Leone).

Le Liberia a enregistré le plus grand nombre de cas (1.698) et de décès (871).

- Médecin américain contaminé rapatrié -

Un médecin américain contaminé, Rick Sacra, 51 ans, qui travaillait pour l'organisation caritative SIM à l'hôpital ELWA de Monrovia, est parti jeudi soir pour les Etats-Unis.

Le Dr Sacra est le troisième Américain à être infecté par Ebola en Afrique de l'ouest. Deux autres membres du personnel médical avaient été rapatriés le mois dernier et traités avec succès avec un sérum expérimental.

La secrétaire d'Etat française au Développement et à la Francophonie Annick Girardin se rendra les 11 et 12 septembre à Dakar et les 13 et 14 à Conakry "pour marquer l'engagement de la France dans la lutte" contre Ebola.

On a bien entendu l'appel de Médecins sans Frontière" (MSF), a-t-elle assuré, précisant qu'elle avait eu une réunion sur l'épidémie avec une vingtaine d'ONG et d'acteurs dans le domaine jeudi.

MSF avait prévenu mardi que le monde était en train de "perdre la bataille" contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.

Source : AFP

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