Valls: "La première tranche de l'impôt sur le revenu pourrait être supprimée"

  • Manuel Valls le 16 septembre 2014 à l'Assemblée nationale à Paris
    Manuel Valls le 16 septembre 2014 à l'Assemblée nationale à Paris AFP - Eric Feferberg
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Centre Presse Aveyron

La première tranche de l'impôt sur le revenu, celle à 5,5%, pourrait être supprimée par la prochaine loi de finances pour 2015, a indiqué mercredi Manuel Valls.

Interrogé par France Inter sur les seuils concernés par la baisse d'impôt qu'il a annoncée la veille pour six millions de ménages l'an prochain, le Premier ministre a répondu: "la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu pourrait être supprimée".

Manuel Valls veut "débattre" avec Nicolas Sarkozy et l'opposition sur le "modèle social" en argumentant "projet contre projet" et "chiffrages contre chiffrages", a-t-il dit sur France Inter, rappelant que l'ex-chef de l'Etat avait laissé au pays "trois déficits" et "une société profondément fracturée"

"Je veux que nous débattions sur notre modèle social (...) avec lui, avec l'opposition, parce que je pense que le pays a besoin d'un vrai débat. Le pays depuis six mois est plongé dans un débat qui ne concerne que la gauche sur +faut-il telle ou telle mesure qui permette de corriger tel ou tel aspect+. Ca n'est pas ça le sujet!", a déclaré le Premier ministre sur France Inter.

"Quand la droite quand l'opposition - c'est son droit - propose 100 ou 150 milliards d'économies, de coupes budgétaires supplémentaires, il faut qu'elle dise aux Français combien d'enseignements en moins, combien d'infirmières en moins, combien de policiers en moins, combien de gendarmes en moins, combien de juges en moins, combien de services publics en moins, combien de militaires en moins", a-t-il poursuivi.

"Il faut un langage de vérité, et, projet contre projet, chiffrages contre chiffrages, le débat démocratique, le vrai, la seule confrontation au sens le plus noble du terme, sera alors possible. Et Nicolas Sarkozy veut y participer, eh bien nous le jugerons aussi sur l'Etat dans lequel il a laissé le pays avec ses trois déficits: déficit de croissance, déficit public, déficit du commerce extérieur et une société profondément fracturée", selon le chef du gouvernement.

"C'est pas en deux ans, pas en six mois qu'on règle les problèmes de ce pays", a-t-il fait valoir.

"Comment nous préservons le modèle social, oui, je crois que le modèle social doit être réformé mais qu'il est issu aussi d'une longue histoire sociale (...), de luttes, politique, de valeurs où l'Etat joue un rôle important même s'il doit se réformer pour protéger les plus faibles".

Source : AFP

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