L'Hérault sous les eaux pour la troisième fois en moins d'un mois

  • Des véhicules endommagés par les intempéries dans l'Hérault, le 7 octobre 2014 à Grabels
    Des véhicules endommagés par les intempéries dans l'Hérault, le 7 octobre 2014 à Grabels AFP
  • Le stade de la Mosson touché par les inondations à Montpellier, le 7 octobre 2014
    Le stade de la Mosson touché par les inondations à Montpellier, le 7 octobre 2014 AFP - Sylvain Thomas
  • Une route endommagée par de violents orages à Grabels, près de Montpellier, le 7 octobre 2014
    Une route endommagée par de violents orages à Grabels, près de Montpellier, le 7 octobre 2014 AFP - Sylvin Thomas
  • Une voiture emportée par les flots à Grabels, près de Montpellier, le 7 octobre 2014
    Une voiture emportée par les flots à Grabels, près de Montpellier, le 7 octobre 2014 AFP - Sylvain Thomas
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Centre Presse Aveyron

Pour la troisième fois en moins d'un mois, des trombes d'eau sont tombées sur l'Hérault dans la nuit de lundi à mardi, un épisode de moindre ampleur que les précédents, mais qui a causé des dégâts parfois impressionnants.

En fin de matinée mardi, Météo-France avait levé l'alerte sur les trois départements placés lundi soir en vigilance orange, l'Hérault, le Gard et le Var. Au cours de la nuit, c'est en particulier sur la périphérie nord de Montpellier que les orages ont été les plus violents.

Selon le ministère de l'Intérieur, "les secours ont procédé à 60 sauvetages et mises en sécurité, 12 personnes ayant été hélitreuillées. 140 personnes ont été accueillies dans des centres d'hébergement".

De précédents bilans faisaient état de 300 personnes placées en sécurité au cours de la nuit, notamment grâce à 32 hélitreuillages.

Le 29 septembre, déjà, Montpellier et une soixantaine de communes avoisinantes avaient subi une inondation majeure, entraînant la prise en charge de 4.000 "naufragés".

"La situation est maîtrisée", a indiqué mardi matin la préfecture, qui avait mis en place une cellule de crise inondation dans la nuit.

L'épisode n'a pas fait de victime, contrairement à celui de la nuit du 17 au 18 septembre qui avait coûté la vie à quatre personnes dans un camping de Lamalou-les-Bains (Hérault) et à une septuagénaire dans l'Aveyron.

Il a toutefois nécessité de multiples interventions des secours -plus de 300 selon le ministère de l'Intérieur- et causé d'importants dégâts. Les secteurs de Grabels et de Juvignac, au nord de Montpellier, ont été les plus touchés avec de fortes accumulations d'eau sur quelques kilomètres carrés.

Dans un quartier de Grabels, commune de 6.500 habitants, des voitures ont été détériorées et déplacées par les eaux, parfois sur plusieurs centaines de mètres: certaines se sont retrouvées plaquées contre les arbres, dressées sur le capot avant, a constaté un photographe de l'AFP. L'asphalte d'une rue a été arraché par la puissance des flots.

D'après les habitants, un ruisseau d'ordinaire quasiment à sec est sorti de son lit lors d'intenses précipitations entre 23H00 et 03H00, puis le niveau d'eau a baissé rapidement.

- '1,50 m d'eau dans les rues' -

Mardi matin, dans les rues envahies par la boue, les riverains recherchaient leurs affaires, emportées par le courant. Les rez-de-chaussée de certaines habitations étaient dévastés.

La rue du Rio, en zone inondable selon un collectif d'habitants, a été emportée sur une centaine de mètres, a constaté une correspondante de l'AFP. Une dizaine de voitures étaient encastrées dans des arbres ou des murs.

"Heureusement, il n'y a aucune victime mais beaucoup de gens sont choqués d'avoir vu un tel cataclysme. J'étais dans la mairie quand l'eau a commencé à s'infiltrer, l'électricité s'est coupée, il n'y avait plus que les téléphones portables qui passaient et c'est après que j'ai vu qu'il y avait 1,50 m d'eau dans les rues", a raconté le maire René Revol, depuis la salle polyvalente du quartier des Bugadières, durement touché. Une centaine de personnes y ont été accueillies pour la nuit.

A Montpellier, le stade de La Mosson, déjà inondé la semaine dernière, a vu l'eau monter jusqu'au cinquième rang des gradins.

La montée des eaux du Lez, mis pendant quelques heures en vigilance orange crue, a pu être contrôlée par la mise en service d'un déversoir à Lattes (sud du département), alors que le fleuve avait atteint le même niveau que la semaine dernière à Montpellier, a constaté un photographe de l'AFP. Il était alors tombé en quelques heures la moitié des précipitations observées d'ordinaire en une année, selon Météo-France.

Sur cette commune de Lattes, "une petite digue a cédé" et il a fallu procéder à des évacuations, selon la préfecture.

Dans le Var, la vague orageuse a été moins forte mardi. Une trentaine de personnes ont cependant été évacuées d'une résidence au Pradet, près de Toulon, à cause des fortes pluies. Une partie du sol s'est effondrée dans le parking. Le maire devait prendre un arrêté de péril.

Source : AFP

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