Saint-Affrique : Le tribunal condamne l’élu Jean-Luc Malet

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    Jean-Luc Malet. Archives Midi Libre
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Charles Leduc

Le conseiller général de Saint-Affrique, Jean-Luc Malet, et un employé municipal saint-affricain se sont présentés, hier, devant le tribunal correctionnel de l’Aveyron, présidé par Jean-Marc Anselmi, pour y être jugés dans le cadre d’une affaire de travail dissimulé. Les faits remontent au second semestre 2012. Alors élu municipal aux côtés d’Alain Fauconnier (qui avait porté plainte), Jean-Luc Malet a eu recours aux services d’un salarié de la mairie pour que soient effectués, à son domicile, quelques travaux d’électricité.

Un «travail au noir» payé 400€, que les deux prévenus ont reconnu une nouvelle fois, hier, devant leurs juges. "Cette histoire a éclaté quelques mois avant les élections municipales. Et j’ai préféré démissionner", a indiqué celui qui était alors adjoint au maire. De fait, il avait également abandonné la présidence de la communauté de communes. Lors d’un bref réquisitoire, Cherif Chabbi, substitut du procureur de la République, a demandé des amendes : 300€ avec sursis pour l’employé municipal, et 1000€, dont 500€ avec sursis, pour l’ancien élu municipal qui siège toujours au conseil général.

Dans la foulée, MeFrançois-Xavier Berger, assurant la défense de Jean-Luc Malet, a expliqué que le délit reproché à son client est une "petite faute", une "petite incartade" : "De fil en aiguille, c’est (l’employé de mairie) qui a sollicité (l’élu) en lui proposant de faire les travaux". Ajoutant que cette "infraction dérisoire" a eu des "conséquences très importantes", le conseil de la défense a plaidé en espérant obtenir du tribunal une dispense de peine. Pour cela, il a énuméré "tous les éléments" pouvant le diriger dans ce sens: la reconnaissance des faits, la fin d’un trouble et le fait qu’"il n’y a plus de préjudice subi par quiconque".

Après un après-midi à attendre, prostré dans un coin de la salle d’audience du palais de justice de Rodez, Jean- Luc Malet a pris connaissance de la décision des magistrats du siège, calquée sur le réquisitoire du parquet. Lui écope donc de 1000 € d’amende, dont la moitié avec sursis; l’employé municipal de 300 € d’amende avec sursis.

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