Le Secours populaire confronté à une précarité qui se «généralise»
Caritatif. En 2013 en Aveyron, ce sont 3715 personnes qui ont bénéficié d’une aide de l’association qui fête ses 70 ans l’an prochain. Dont 940 familles.
En quelques années en Aveyron, le Secours populaire se retrouve confronté à "une précarité qui s’est généralisée". La présidente de l’antenne départementale, Martine Teil observe ainsi que "la précarité touche absolument tout le monde, et personne ne se sent vraiment à l’abri". L’assemblée générale, à Onet-le-Château, n’a fait que confirmer cet amer constat.
En 2013, ce sont 3715 personnes qui ont bénéficié d’une aide du Secours populaire. Parmi elles, 940 familles dont 298 monoparentales et 194 personnes seules sont allées à la rencontre de l’association. Les seniors ne sont pas en reste puisque 210 d’entre eux ont un jour poussé la porte de l’une des permanences d’accueil du département.
Le milieu rural en première ligne
Mais le Secours populaire, s’il s’attache à subvenir aux besoins élémentaires des bénéficiaires, se préoccupe également "du droit des enfants au sport, aux vacances mais également au soutien scolaire", souligne Martine Teil. En Aveyron, et peut-être plus qu’ailleurs, le milieu rural n’est pas épargné. "C’est d’ailleurs à ce niveau que nous avons des efforts à faire, concède la présidente du Secours populaire en Aveyron. Certains nous disent
Pallier la baisse des stocks
Des besoins qui se font de plus en plus pressants, comme l’ont répété les membres du Secours populaire, mais qui restent suspendus aux aides du département, de l’État mais aussi et surtout de l’Europe. L’association caritative, avec d’autres, a évité la disparition de l’aide alimentaire européenne. Mais cette aide étant en baisse, "nous sommes obligés de rechercher une nouvelle organisation de l’approvisionnement pour pallier la baisse des stocks". "Le caractère rural de notre département sans gros partenaires commerciaux locaux rend la prévision de recherches de partenariat très difficile", relève la fédération de l’Aveyron dans son rapport moral. Pour pallier ce manque, celle-ci va collaborer étroitement avec la fédération de l’Hérault pour discuter d’un accord "qui nous permettra de nous fournir en denrées diverses auprès de leur centrale d’achats". La solidarité, au Secours populaire n’est pas un vain mot.
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