Un juge bloque les régularisations de sans-papiers décrétées par Obama

  • Barack Obama le 20 novembre 2014 lors de l'annonce de la régularisation des sans-papiers à la Maison Blanche à Washington
    Barack Obama le 20 novembre 2014 lors de l'annonce de la régularisation des sans-papiers à la Maison Blanche à Washington Pool/AFP/Archives - Jim Bourg
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Centre Presse Aveyron

Un juge fédéral américain a ordonné la suspension temporaire d'un plan de régularisations de millions de clandestins, décrété par Barack Obama en novembre, une ordonnance saluée par les adversaires républicains du président.

Barack Obama avait annoncé le 20 novembre que son administration accorderait des permis de travail de trois ans à jusqu'à cinq millions de personnes en situation irrégulière, sur les quelque 11 millions que compte le pays.

Un volet de ce plan, destiné aux sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis, devait commencer à accepter les demandes mercredi.

Dans une décision rendue lundi soir, le juge Andrew Hanen, du tribunal fédéral de Brownsville au Texas (sud), a suspendu l'application des mesures jusqu'à ce que la justice tranche sur le fond de la plainte déposée par le Texas et 25 autres Etats dirigés pour la plupart par des républicains, qui estiment que les régularisations sont illégales.

"Le département de la Justice, des spécialistes du droit, des experts de l'immigration, et le tribunal fédéral de Washington ont estimé que les actions du président entraient tout-à-fait dans le cadre de ses pouvoirs", a réagi mardi le porte-parole de la Maison Blanche. "La décision du juge fédéral empêche à tort ce plan légal et de bon sens d'entrer en vigueur, et le département de la Justice a annoncé qu'il ferait appel".

Mais la décision de justice, même temporaire, a apporté de l'eau au moulin des républicains du Congrès, qui tentent actuellement d'annuler le plan de régularisations par la voie législative.

"En agissant unilatéralement pour réécrire nos lois sur l'immigration, le président Obama a méprisé la volonté des Américains et violé la Constitution", a déclaré Bob Goodlatte, président de la commission de la Justice de la Chambre des représentants. "Nous ne pouvons pas laisser un homme invalider les lois existantes avec une simple signature ou un simple coup de fil".

Le gouvernement mexicain a fortement critiqué le jugement.

"Ces programmes sont un juste remède pour des millions de familles et peuvent renforcer la contribution des immigrants mexicains à l'économie et la société américaine", a déclaré José Antonio Meade Kuribreña, ministre mexicain des Affaires étrangères par voie de communiqué.

Au Congrès, les parlementaires doivent voter d'ici le 27 février la loi de financement du département de la Sécurité intérieure, dont dépendent les services d'immigration, mais la loi rédigée par les républicains inclut plusieurs amendements qui annuleraient le plan de régularisations de Barack Obama.

Solidaires du président, les démocrates font obstruction contre ce texte, et l'impasse reste totale à l'approche de la date butoir.

Source : AFP

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