Condamné pour agression sexuelle vingt-deux ans après les faits

  • Le tribunal de Rodez s'est saisi mercredi d'une affaire d'agression sexuelle entre un père et sa fille.
    Le tribunal de Rodez s'est saisi mercredi d'une affaire d'agression sexuelle entre un père et sa fille. Archives
Publié le
Charles Leduc

Justice. Plus de 20 ans après les faits, un père et sa fille se sont retrouvés mercredi devant le tribunal correctionnel de Rodez. Aujourd'hui âgée de 29 ans, la plaignante accuse son père d'agression sexuelle. 

Plus de 20 ans après les faits, un père et sa fille se sont retrouvés mercredi devant le tribunal correctionnel de Rodez. Âgée aujourd’hui de 29 ans, la jeune femme accuse ce dernier de l’avoir agressée sexuellement à plusieurs reprises entre 1992 et 1993, à Villeneuve d'Aveyron. Des gestes qui l’ont conduit à déposer plainte en 2009, année de la naissance de son premier enfant. Un événement «qui a fait ressortir ce (qu’elle) occultait», explique-t-elle au président Jean-Marc Anselmi. 

Dans ses conclusions lues mercredi à la barre, l’instruction fait apparaître que plusieurs personnes avaient connaissance des agissements du père, bien avant que la victime ne se manifeste devant les gendarmes. Cette affaire aurait même été abordée lors d’une réunion familiale, présidée par la grand-mère. Réunion au cours de laquelle le prévenu, en pleurs, aurait présenté ses excuses à la plaignante, à peine âgée de 7 ans, partie vivre ensuite chez sa mamie jusqu’à l’âge de 14 ans. 

Un père qui suspecte un complot

Depuis le début de l’enquête pourtant, le mis en cause, âgé aujourd’hui de 54 ans, nie avoir agressé sa fille.«C’est faux !» clame-t-il sans cesse, rejetant des accusations «horribles» et «affreuses», allant même jusqu’à suspecter «un complot». Une ligne de défense qu’il n’abandonnera pas, malgré les demandes d’explications insistantes du président Anselmi et d’Yves Delperié, le procureur de la République.

Représentant la victime qui souhaite qu’«une page se tourne»MMyriam Plainecassagne, estime que le prévenu «est cohérent avec lui-même dans son déni». Ajoutant que sa «culpabilité ne fait pas de doute», l’avocate réclame 9 000€ de dommages et intérêts pour sa cliente. 

Emu par le témoignage victime, l'avocat de la défense, MHubert Aoust, n’est toutefois pas convaincu. «Est-ce que ces faits sont suffisamment établis ? Nous ne sommes pas dans le ressenti; nous sommes dans la démonstration» s'interroge-t-il, concédant que le mis en cause «se défend très mal».

«Dans, ce dossier, il y a des éléments qui nous font douter», poursuit-il, évoquant plusieurs témoignages de membres de la famille «qui ne croient pas en sa culpabilité». Malgré cela et après en avoir délibéré, le tribunal déclare le père coupable d'agression sexuelle sur sa fille. Et le condamne, dans la foulée, à quatre ans d’emprisonnement avec sursis. Il devra également verser 5 000€ de dommages et intérêts à sa fille.

 

 

 

En tout cas, le parquet, lui, croit la victime dont «la crédibilité est totale, disent les experts». «Ce père se rend-il compte qu’il continue à lui faire du mal en niant?»[/CIT] s’interroge-t-il avant de requérir quatre ans de prison, avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans. 

 

En tout cas, le parquet, lui, croit la victime dont «la crédibilité est totale, disent les experts». «Ce père se rend-il compte qu’il continue à lui faire du mal en niant?»[/CIT] s’interroge-t-il avant de requérir quatre ans de prison, avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans. 

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