Arrêts cardiaques : Rodez met les défibrillateurs sous clés...

  • Dégradés souvent, volés parfois, les défibrillateurs cardiaques en libre accès sont désormais sous clés à Rodez.
    Dégradés souvent, volés parfois, les défibrillateurs cardiaques en libre accès sont désormais sous clés à Rodez. Rachid Benarab
Publié le
R.B.

Santé. Dégradés souvent, volés parfois, les défibrillateurs cardiaques en libre accès sont désormais sous clés à Rodez. Un comble quand l'intérêt même du dispositif réside dans la rapidité de son utilisation. 

Avis aux sportifs du dimanche, aux amateurs de bonne chère, de la clope et des petits gâteaux, bref à tous les cœurs potentiellement faiblards, il est des lieux où il vaut mieux ne pas faire un infarctus sous peine d’y rester. Comme par exemple à Layoule, sur les bords de l’Aveyron. Un lieu très prisé des Ruthénois pour les balades en famille ou les joggings au calme.

Un lieu drainant un large public et qui a, de fait, bénéficié de l’installation d’un défibrillateur cardiaque type DEA (défibrillateur entièrement automatique). Pour mémoire, la défibrillation est le traitement clef de certains types d’arrêt cardiaque rencontrés dans 45% des cas d’arrêt cardio-circulatoire. De la rapidité de l’utilisation de ce système dépendent les chances de survie et l’importance des séquelles. Dans l’idéal, cette opération doit être effectuée dans les 5 premières minutes qui suivent l’accident.

Vols et dégradations

Or, si la boite censée renfermer le précieux appareil est toujours bien visible à l’entrée du site, elle est désormais désespérément vide. On imagine aisément l’embarras du sauveteur providentiel arrivant à toutes jambes pour se saisir d’un appareil inexistant... Et ce n’est malheureusement pas un cas unique.

Car si les DEA qui ont été installés sur les terrains de sports (publics) sont presque toujours disponibles -il faut néanmoins souvent d’abord trouver le gardien des lieux et lorsque les minutes sont comptées ce n’est pas l’idéal- ceux disposés en pleine rue ont carrément disparu. Comme c’est encore le cas carrefour Saint-Etienne où comme à Layoule, il ne subsiste que le boîtier censé le renfermer. Interrogé sur le sujet, un technicien de la Ville évoque des problèmes de vol et de vandalismes.

«À Rodez, visiblement, on n’aime pas les défibrillateurs»

«L’appareil de Layoule a été dégradé; celui du carrefour Saint-Etienne a carrément été volé.» «À Rodez, visiblement, on n’aime pas les défibrillateurs», explique de son côté Alain Dufourgniaud, l’un des organisateurs ruthénois de la marche Cœur et santé à Layoule. «Je le déplore, mais pour éviter ces vols et ces dégradations, partout où c’était possible, la Ville a préféré mettre sous clef ses appareils, apparemment elle n’avait pas le choix. Or la fonction première d’un DEA c’est qu’il doit être rapidement accessible. En pleine rencontre sportive, en cas d’infarctus, s’il faut trouver le gardien qui doit aller chercher l’appareil enfermé dans son bureau, ce n’est plus vraiment efficace.» Contactée, la mairie n’a pas donné suite à nos demandes. 

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