Valse des entraîneurs à Rodez

Trois de quatre des équipes masculines majeures du département vont changer d’entraîneur, ou l’ont déjà fait. On fait le point.

AU RAF, «UNE DOUZAINE DE PROFILS» POUR SUCCÉDER À GREGORY URSULE

Dès sa nomination, d’abord en intérim de Franck Plenecassagne puis en tant que N.1 «officiel» mi-mars, Gregory Ursule l’a fait savoir à ses dirigeants. Il ne se destine pas à une carrière d’entraîneur et n’ira pas plus loin que la fin de saison, programmée le 23 mai.

L’ex-capitaine doit maintenir le club en CFA, ce qu’il devrait réussir-il manque en théorie 1 voire 2 points à prendre en 5 matches-, puis retrouvera son bureau de manager. «Entraîner, ce n’est pas mon aspiration. On ne peut pas faire les deux, note-t-il. Et il est plus dur pour le Raf de trouver un manager qu’un entraîneur.» 

Le club «sang et or» s’est donc mis en quête d’un successeur depuis plusieurs semaines. Mais pour l’heure, la perle rare n’a pas été dénichée. «C’est un peu flou pour l’instant, concède Ursule, qui s’occupe de la recherche. Mais on espère que ça va vite se décanter pour lancer le recrutement». Le profil est en tous les cas très clair dans les têtes des décideurs ruthénois : le futur technicien ne sera pas issu du club, devra tirer profit des jeunes et l’avoir déjà fait dans le passé et, donnée non négligeable, ne pas coûter trop cher. À ce jour, «une douzaine de profils sont étudiés», dévoile Ursule.

Parmi eux, pas de Franco Vignola (Onet, DH) contrairement aux rumeurs. Mais en revanche des entraîneurs de niveaux DH à National. Christophe Pélissier, dont le nom a souvent été cité lorsqu’il officiait à Luzenac, en fait partie. Mais au Raf, on ne se fait pas trop d’illusions concernant le coach arrivé à Amiens (National) cet hiver et qui pourrait y prolonger. 

LA PAGE PATRICK FURET SE TOURNE, PLACE À ARNAUD VERCRUYSSE AU SRA

Trois saisons et puis s’en va. Selon un théorème de plus en plus en vogue dans le sport, le cycle de trois saisons s’est achevé au Stade Rodez Aveyron en même temps que celui de Patrick Furet. Arrivé à l’été 2012 en provenance de Lannemezan (Fédérale 1), l’ex-3e ligne de Perpignan a mis fin le 12 avril à son aventure aveyronnaise. Mais le Corse, qui «aspire à autre chose», confiait-il mi-mars, quitte le navire en lui ayant transmis son sens du travail et du professionnalisme.

Deux maintiens et une qualification auront émaillé son mandat. Le club du piton lui a rapidement trouvé un successeur: Arnaud Vercruysse, dont l’intronisation a été officialisée le 14 avril. Réputé proche de ses joueurs, l’ex-demi de mêlée de Béziers arrive auréolé d’une belle expérience de la Fédérale 1 : sept ans à Châteaurenard et un bref passage à Romans. Alors qu’il a rencontré les joueurs en ce début de semaine, Vercruysse sera épaulé par l’ex-ailier d’Aurillac et entraîneur de Mauriac (F3), Jean-François Viars.

LE SRAB S’ACTIVE POUR REMPLACER BRAHIM ROSTOM

Si la nouvelle de l’arrivée de Vercruysse au SRA est tombée le 14 avril, celle du départ de Brahim Rostom du Srab a suivi le même timing. Après deux saisons de N3 et autant d’accessions manquées d’un rien, le technicien a préféré rendre les clés. «Ce club mérite mieux que la N3 et je pense qu’un nouvel entraîneur peut apporter un autre élan», justifiait l’intéressé ce jour-là. Si Rostom pourrait conserver ses fonctions de manager général, le club s’est, lui, lancé dans la recherche d’un successeur. Celui-ci devra accepter une situation contractuelle de pluri-actif. «Deux coaches de niveau supérieur, deux de N3 et un autre entraînant en Aveyron», selon le président Vincent Bonnefous, seront reçus fin avril.