Attaque de brebis sur le Larzac : l'oeuvre de chiens errants ?

  • Une brebis a été en partie dévorée.
    Une brebis a été en partie dévorée. Eva Tissot (ML)
Publié le , mis à jour
R. B.

Enquête. Les agents de l’ONCSF sont sur le terrain depuis deux jours pour tenter de dire qui du chien ou du loup est coupable.
 

« Ce n’est pas la première fois depuis le début de l’année que les brebis de cette éleveuse sont victimes de prédation, constate Philippe Auger. Pour l’exploitation, les pertes sont énormes (près de 10 000 euros). Donc, dès que l’on a été mis au courant de l’attaque, nous nous sommes rendus sur les lieux pour faire les premières constatations et tenter de retrouver la brebis égarée », poursuit le responsable de la brigade de l’ONCSF de Millau. Rappelons qu'une brebis a été en partie dévorée, une autre blessée et une troisième a disparu au cours de la nuit de jeudi à vendredi sur une exploitation de la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon (notre édition du dimanche 3 mai).

Samedi, avec son collègue, Philippe Auger est donc retourné sur le Larzac afin de recueillir plus d’éléments et tenter de définir si l’attaque est imputable au loup ou à des chiens fugueurs, « comme c’est malheureusement trop souvent le cas. Le gros souci de l’élevage en plein air ce sont les chiens. Ils en ont marre de leurs croquettes, partent en goguette et s’amusent quelquefois avec les animaux d’élevage, explique-t-il. Depuis le début de l’année, la majeure partie des attaques constatées sur le secteur est à mettre au crédit des chiens ; c’est un gros problème, car pour l’éleveur, à moins de retrouver ses maîtres, pas question de se faire dédommager. Alors que si c’est un loup, il y a un fonds de compensation », précise l’agent qui dispose de moyens sûrs pour vérifier ses dires, comme l’écartement entre les canines, ou encore les différentes traces relevées sur place.

« Un loup, en général, ne fait pas le déplacement pour rigoler. Or, là, la brebis tuée n’a été que très partiellement consommée et celle qui est blessée ne l’est que très légèrement...»

Pour autant, samedi soir, malgré le temps passé sur place et tous les éléments réunis, il n’était toujours pas possible pour les agents de l’ONCSF de donner une réponse catégorique. « C’est trop tôt. Car même si cela nous fait penser à une attaque de chien, l’acte d’un loup n’est pas encore totalement exclu. » Les agents ont donc mis sous scellés les différents prélèvements et les photos réalisées sur la carcasse de l’animal tué.

Ils seront joints au rapport qui arrivera lundi matin sur le bureau du responsable de la DDT à Rodez. À charge pour lui de faire suivre le tout au centre national d’étude et de recherches appliquées du réseau loup. La réponse définitive ne sera donnée que dans plusieurs jours.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?