Mobi12 : hausse constante de la fréquentation en Aveyron

  • Depuis septembre 2013, le conseil départemental a mis en place le nouveau schéma de transports collectifs. Dix-huit lignes, dont quatre lignes régulières maillent le territoire aveyronnais et ses principaux bassins de vie.
    Depuis septembre 2013, le conseil départemental a mis en place le nouveau schéma de transports collectifs. Dix-huit lignes, dont quatre lignes régulières maillent le territoire aveyronnais et ses principaux bassins de vie. Repro CP
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Centre Presse Aveyron

Transports en commun. Le nouveau schéma que le Département a mis en place en 2013 porte ses fruits. Le nombre de voyageurs a presque doublé. Et le covoiturage prend aussi ses marques.

Dans un département aussi vaste que l’Aveyron, le cinquième de France de par sa superficie, il va de soi que le problème des transports collectifs est central. Le conseil général, devenu départemental, l’a bien compris.

Depuis septembre 2013, l’assemblée départementale a mis en service un nouveau réseau de lignes régulières de bus, à bas prix, destiné à irriguer l’ensemble du territoire aveyronnais.

En privilégiant, autant que faire se peut, la desserte des principaux bassins de vie. Et à en croire le vice-président du conseil départemental, Jean-François Galliard (aujourd’hui en charge de la culture, il était alors responsable des transports), les premiers résultats sont pour le moins encourageants. En un an, la fréquentation a pratiquement doublé...

L’ancien réseau était devenu inadapté

Tout est parti d’un triple constat. «À l’époque, il y avait 54 lignes de bus, certaines n’étaient pratiquement pas utilisées, la tarification était d’une grande complexité, peu attractive, et certains horaires inadaptés», résume le conseiller départemental du Sud-Aveyron, ce dernier se disant, au passage, très attaché à la notion de service public.

La démarche consultative, engagée en 2013, auprès des Aveyronnais et des élus, a fait ressortir deux priorités essentielles : le besoin d’une tarification attractive et accessible à tous; la nécessité de privilégier les déplacements dans le département et en particulier les liaisons domicile-travail. Mobi12, le nouveau schéma départemental, entend répondre à ces attentes par la mise en place de lignes principales, avec un renforcement du cadencement sur les trajets domicile-travail et l’instauration d’une tarification unique.

Outre les 18 lignes de Mobi12, les usagers qui le souhaitent peuvent également emprunter, et selon les mêmes règles tarifaires, les bus scolaires. Après un démarrage en douceur et les critiques inhérentes à tout changement, la mobilité aveyronnaise semble avoir trouvé aujourd’hui son rythme de croisière, la fréquentation ayant pratiquement doublé entre 2013 et 2014.

«Même si rien n’est figé et que l’on peut forcément envisager des améliorations, je pense que nous avons répondu à la demande», observe Jean-François Galliard. Il va de soi que, pour certains usagers, une quatrième rotation quotidienne sur les lignes principales serait la bienvenue. Mais les transports publics ont un coût pour les finances départementales : 3,6 M€ pour le seul réseau Mobi12 sur un budget global de 17 M€ en incluant les transports scolaires.

Le transport à la demande

Depuis février dernier, 140 panneaux d’arrêts de bus maillent l’ensemble du territoire aveyronnais que sillonnent quotidiennement quarante bus aux couleurs de Mobi 12, facilement identifiables par les usagers. Parallèlement, et dans le cadre d’une logique recherche de complémentarité, les bus de Mobi12 desservent les principales aires de covoiturage des lignes régulières (aires des Molinières, de Curlande, du Pas, du plateau d’Hymes...).

De la même façon, en liaison avec les différentes communautés de communes, qui en assurent la gestion et l’essentiel du financement (avec des participations du Département et de la Région), le transport à la demande -le transporteur vous prend au départ de votre domicile et vous y ramène- tend à se développer.

Ces sortes de «taxis collectifs» offrent pour principal avantage une plus grande souplesse de fonctionnement, permettant ainsi de proposer des horaires spécifiques mieux adaptés à certaines demandes, notamment dans des zones rurales, peu ou mal desservies par des lignes régulières. À ce jour, une trentaine de secteurs de transport à la demande sont recensés dans le département. Dans tous les cas et même s’il est toujours possible de faire mieux, l’Aveyron semble engagé sur la bonne voie.

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