"Tout le monde chante pourrait évoluer"

  • Nicolas Rossignol.
    Nicolas Rossignol. Centre Presse
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Paulo Dos Santos

Entretien. Nicolas Rossignol, le président bénévole de l’association Tout le monde chante contre le cancer dresse un bilan positif de la 10e édition.

Nicolas Rossignol, quel est votre bilan de cette 10e édition? Il est plus que positif: près de 16000 spectateurs ont assisté aux deux soirées, ce qui est un record, le plateau artistique était varié avec un bel équilibre qui nous a permis de toucher tous les publics. Enfin, les artistes étaient heureux d’être là, même si certains se sont montrés discrets comme Laure Manaudou, la compagne d’un des chanteurs des Fréro Delavega; et ceux qui n’avaient pas pu être présents, comme Francis Cabrel ou Louane, entre autres, nous ont encouragés via les réseaux sociaux.

Et le soleil a remplacé la pluie... Il a quand même fait très chaud mais nous n’avons eu que très peu d’interventions pour des malaises. Par ailleurs, en terme d’organisation, les 600 bénévoles ont une nouvelle fois assuré, grâce notamment à la cohésion d’équipe.

La place est à peine rangée que vous devez penser à la suite. La suite, ce sont nos actions au quotidien que nous réalisons tout au long de l’année. Pour septembre, nous lançons une opération nationale; nous allons fournir des tablettes aux enseignants qui donnent leurs cours dans les hôpitaux. Ensuite, nous serons à fond pour le meeting aérien organisé à Rodez les 12 et 13 septembre; le 1er décembre, l’association investit le Zénith de Paris toujours pour son dixième anniversaire et en juillet prochain, c’est reparti pour un 11e gala.

À Villefranche? Bien entendu. L’association va très bien; la preuve, elle a récemment renforcé son équipe de salariés qui sont désormais cinq au total. On l’a «dérossignolisé» pour la professionnaliser, même si je reste le président bénévole. La patronne, c’est Aurélie Dufourmantelle.

L’avenir est-il tout de même dégagé? J’ai lancé une alerte mais il n’y a pas d’angoisse. Cette année, 300 festivals ont été annulés partout en France, faute de budget. C’est la crise pour tout le monde et Villefranche n’échappe pas à la règle. Le Crédit mutuel vient de nous lâcher; cela représente quand même 200.000 euros par an. Même si nous sommes encore des privilégiés, la subvention du conseil départemental est passée de 150.000 euros à 50.000 euros. C’est un constat et pas une critique. Nous devons donc chercher de nouveaux partenaires pour combler ce manque à gagner, et nous les trouverons sur le plan national. Un festival s’équilibre avec la billetterie; nous organisons un gala caritatif et il doit donc être financé avant de débuter. Le bénéfice doit servir à notre cause. Du coup, je pose quelques questions comme «qui nous aide», «que peuvent réaliser les collectivités pour nous»... Nous sommes néanmoins optimistes; nous essayons d’anticiper le plus possible. Là, on se demande si le format actuel de ce gala ne pourrait pas évoluer...

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