Transfert: avec Michel, Marseille tient son chef de chantier

  • L'entraîneur espagnol Michel, alors à la tête de l'Olympiakos, le 8 décembre 2014 à Athènes
    L'entraîneur espagnol Michel, alors à la tête de l'Olympiakos, le 8 décembre 2014 à Athènes AFP - Louisa Gouliamaki
  • L'entraîneur Michel, alors entraîneur de l'Olympiakos contre la Juventus, le 22 octobre 2014 à Athènes
    L'entraîneur Michel, alors entraîneur de l'Olympiakos contre la Juventus, le 22 octobre 2014 à Athènes AFP/Archives - ARIS MESSINIS
  • La propriétaire de l'OM Margarita Louis-Dreyfus au côté de son président délégué Vincent Labrune, le 16 août 2015 lors du match Reims-OM à Auguste Delaune
    La propriétaire de l'OM Margarita Louis-Dreyfus au côté de son président délégué Vincent Labrune, le 16 août 2015 lors du match Reims-OM à Auguste Delaune AFP/Archives - Francois Nascimbeni
  • Les joueurs de l'OM quittent la pelouse du stade Delaune, à Reims le 16 août 2015 après la 2e défaite de la saison en championnat
    Les joueurs de l'OM quittent la pelouse du stade Delaune, à Reims le 16 août 2015 après la 2e défaite de la saison en championnat AFP/Archives - PHILIPPE HUGUEN
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Centre Presse Aveyron

L'Olympique de Marseille (L1) a nommé mercredi le successeur de Marcelo Bielsa avec l'Espagnol Michel, qui devra relancer une équipe à la dérive, onze jours après le coup de théâtre du départ de l'Argentin.

La première - et la plus grosse - pierre de l'après-Bielsa est posée. José Miguel Gonzalez Martin del Campo, dit Michel (52 ans), a signé son contrat au siège de l'OM, la Commanderie, après un déjeuner avec l'état-major du club, en compagnie de son staff qui le suivra à Marseille.

Les premiers contacts remontent au 10 août, soit deux jours après la démission fracassante de Bielsa, au soir de la première journée de Ligue 1 et après une défaite contre Caen (0-1).

Il avait visiblement déjà travaillé de son côté, avant d'être candidat au poste. "Je connais parfaitement l'effectif", a-t-il dit sur le site du club, après avoir visionné les quatre matches de préparation et les deux défaites en ouverture de la Ligue 1.

L'ex-international espagnol (66 sélections, 21 buts), qui pourrait s'être engagé pour deux saisons, reprend un groupe secoué par le départ tonitruant de Bielsa et encore bloqué à zéro point et zéro but en championnat.

Il doit également aider le club à boucler son mercato. Rémy Cabella arrive en prêt de Newcastle (1re div. anglaise), où devrait partir Florian Thauvin. Il faudra également vite trouver un attaquant de pointe.

Mais l'effectif "est bon, il y a des bons joueurs et pas mal de possibilités", a estimé le nouveau coach.

- "Mon équipe joue l'attaque"

Ex-membre de la fameuse "Quinta del Buitre" du Real Madrid des années 1980, il réunit plusieurs des qualités voulues par la direction de l'OM pour reprendre l'équipe abandonnée par "El Loco", et conduite depuis par Franck Passi.

L'ex-adjoint de l'Argentin, surnommé "El Local", devient adjoint numéro un de Michel. Le club n'avait pas annoncé mercredi en début de soirée si Passi dirigerait l'OM contre Troyes, dimanche, comme prévu, ou si Michel serait déjà à la tête de l'équipe.

Première qualité, Michel, qui assure connaître "le projet" de Labrune, est un ancien grand joueur du Real (1982-1996) et de l'Espagne. Il a la stature internationale à même de séduire le public de l'OM.

Ensuite, son passage sur le banc de la réserve du Real (2006-2007) lui confère une expérience avec les jeunes joueurs, qui composent la majeure partie de l'effectif actuel de l'OM. Mais sa saison s'était terminée par une relégation en 3e division, et par une dispute avec le président madrilène d'alors, Ramon Calderon.

Michel voit dans l'effectif "des jeunes joueurs, du talent à faire progresser".

Enfin, il a une réputation de beau jeu propre à assumer "l'héritage" de l'Argentin, selon le mot même de Labrune.

"J'aime que mon équipe joue l'attaque", a lancé l'Espagnol, se définissant comme "un amoureux du foot".

- Palmarès à consolider

En revanche, son palmarès reste à consolider. Il n'a gagné que le Championnat de Grèce - et une Coupe de Grèce - à la tête de l'Olympiakos, qui a remporté, avec ou sans lui, 19 des 21 derniers titres.

Entraîneur sur le tard, à 42 ans, huit ans après la fin de sa carrière de joueur, il a débuté en 2005 sur le banc du Rayo Vallecano avant de prendre la direction du Castilla, la réserve du Real, puis de rebondir à Getafe (2009-2011), où il a obtenu le meilleur classement de l'histoire du club, la 6e place en 2010.

Il échoué au FC Séville (février 2012-janvier 2013), en étant limogé au bout de onze mois, avant de partir à l'Olympiakos (2013-2015).

Licencié après une élimination en phase de poules de la C1, il avait conduit l'année précédente l'équipe en 8e de finale, où elle avait gaspillé contre Manchester United un avantage de deux buts (2-0/0-3).

Enfin il conviendrait aux hispanophones de l'effectif, Lucas Ocampos et Javier Manquillo, orphelins de Bielsa.

A noter que Michel a déjà croisé Bielsa, à qui il a laissé un grand souvenir. Avec le FC Séville, en novembre 2012, il avait empêché El Loco, alors à l'Athletic Bilbao, d'être exclu en intervenant auprès du quatrième arbitre pour calmer la situation. "Un geste de chevalerie et de confraternité difficile à oublier", avait dit Bielsa. L'OM a trouvé un chevalier.

Source : AFP

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