La lenteur de la justice entraîne la libération de "la veuve noire de l'Isère"

  • Nicolas Cano (C) arrive au procès de Manuela Gonzalez, accusée d'avoir tué son père Daniel Cano, le 14 avril 2014 à Grenoble
    Nicolas Cano (C) arrive au procès de Manuela Gonzalez, accusée d'avoir tué son père Daniel Cano, le 14 avril 2014 à Grenoble AFP/Archives - Jean-Pierre Clatot
  • Les dossiers lors du procès Manuela Gonzalez surnommée "la veuve noire de l'Isère", le 14 avril 2014 à Grenoble
    Les dossiers lors du procès Manuela Gonzalez surnommée "la veuve noire de l'Isère", le 14 avril 2014 à Grenoble AFP/Archives - Jean-Pierre Clatot
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Centre Presse Aveyron

Manuela Gonzalez, surnommée "la veuve noire de l'Isère", condamnée en avril 2014 à 30 ans de réclusion pour le meurtre de son dernier mari, a été libérée lundi par la cour d'appel de Grenoble pour non-respect du "délai raisonnable" de jugement.

"Manuela Gonzalez a été libérée par la chambre de l'instruction qui considérait que le délai entre la première instance et l'appel était trop long", a précisé le parquet général à l'AFP.

Me Ronald Gallo, l'avocate de la quinquagénaire, avait déposé une demande de remise en liberté de sa cliente le 22 juillet.

Cette dernière, en détention provisoire depuis mars 2010, avait été condamnée à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son dernier mari, Daniel Cano, en octobre 2008, dans des conditions rappelant étrangement l'intoxication de quatre autres de ses compagnons.

Lors du procès devant la cour d'assises de l'Isère, Me Gallo avait plaidé l'acquittement, tandis que le parquet avait requis 25 ans de réclusion. Devant la sévérité de la peine, l'avocat grenoblois avait immédiatement annoncé son intention de faire appel.

Alors que dix-sept mois se sont écoulés depuis cet appel, aucune date n'est fixée pour le nouveau procès. "On a une cour d'assises saturée en ce moment", a-t-on expliqué au parquet général, où l'on a précisé que le procès de Mme Gonzalez ne pouvait être fixé avant la mi-2016 "au plus tôt".

Un procès de six semaines attend en effet la cour d'assises de l'Isère à partir du 2 novembre: celui du meurtre des jeunes Kevin et Sofiane lors d'une rixe à Echirolles en septembre 2012.

La chambre de l'instruction a donc fait application de la jurisprudence de la cour européenne des droits de l'Homme qui estime que "toute personne a le droit d’être jugée dans un délai raisonnable".

Source : AFP

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