Nigeria: série d'explosions à Maiduguri, berceau de Boko Haram

  • Des personnels de la Croix-Rouge nigériane transportent le corps d'une victime tuée dans une explosion à Maiduguri, le 31 juillet 2015
    Des personnels de la Croix-Rouge nigériane transportent le corps d'une victime tuée dans une explosion à Maiduguri, le 31 juillet 2015 AFP/Archives
  • Carte du Nigeria localisant Maiduguri Carte du Nigeria localisant Maiduguri
    Carte du Nigeria localisant Maiduguri AFP
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Centre Presse Aveyron

Une série d'explosions a semé la frayeur dimanche dans les faubourgs de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria, cible régulière du groupe islamiste Boko Haram, ont rapporté à l'AFP des résidents, alors que l'armée évoquait un exercice militaire.

Les explosions ont retenti en tout début de matinée dimanche dans les quartiers de Kayamla et Dalori, le long de la route de Bama, dans le sud-est de Maiduguri où quatre attentats-suicides attribués à Boko Haram ont tué au moins dix personnes jeudi.

"Il s'agit d'un exercice de routine de tir de nos armes pour nous assurer qu'elles sont en état de disponibilité", a assuré à l'AFP le colonel Tukur Gusau, porte-parole de la 7e division de l'armée nigériane stationnée à Maiduguri.

L'officier supérieur a appelé la population à ne pas céder à la panique.

Auparavant, un autre officier de l'armée nigériane s'exprimant sous le couvert de l'anonymat avait confirmé à l'AFP les explosions et assuré que les militaires contrôlaient la situation.

"Oui, nous avons eu des problèmes dans les faubourgs de Maiduguri, mais les terroristes n'auront pas le dessus", avait-il affirmé à l'AFP.

Les explosions ont de fait provoqué un début de panique chez les résidents de la zone. "Je ne sais pas si les terroristes se préparent à envahir la ville, mais le bruit des explosions était vraiment énorme", a affirmé Kursi Yusuf, un employé de l'université de Maiduguri, proche du site des explosions.

Khadija Mustapha, une habitante de Dalori, à une dizaine de km au sud-est de Maiduguri, a expliqué qu'elle avait quitté sa maison de peur d'être prise dans les explosions : "Je suis partie dans un autre quartier avec mes trois filles, parce que j'ignore ce qui se prépare", a-t-elle indiqué en assurant que plusieurs de ses voisins avaient fait de même.

Selon Bashir Amodu, un habitant de Gomari, sur la route de Damaturu, dans l'ouest de Maiduguri, les insurgés de Boko Haram pourraient vouloir envahir Maiduguri, berceau du mouvement né en 2009.

"Ils ont déjà détruit plusieurs petits villages des environs et voudront sans doute poursuivre leur offensive", a-t-il estimé.

Après plusieurs revers militaires, le groupe Boko Haram a multiplié ces derniers mois ses opérations contre des villages sans défense et ses attentats-suicides dans les centres urbains du nord-est du Nigeria.

Boko Haram, dont l'insurrection a fait au moins 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de plus de 1.260 personnes depuis la prise de fonctions du nouveau président Muhammadu Buhari le 29 mai, selon un décompte établi par l'AFP.

Source : AFP

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