Attentat évité de Villejuif: deux complices présumés de Ahmed Ghlam interpellés

  • Vue en date du 22 avril 2015 de scellées sur la porte du domicile de Sid Ahmed Ghlam à la résidence universitaire de Paris
    Vue en date du 22 avril 2015 de scellées sur la porte du domicile de Sid Ahmed Ghlam à la résidence universitaire de Paris AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
  • Aurélie Chatelain le 11 avril 2015 à Caudry
    Aurélie Chatelain le 11 avril 2015 à Caudry MAIRIE DE CAUDRY/AFP/Archives - Raymond Truy
  • La procureur de la République Francois Molins, lors de la conférence de presse du 25 août 2015 à Paris
    La procureur de la République Francois Molins, lors de la conférence de presse du 25 août 2015 à Paris AFP - MIGUEL MEDINA
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Centre Presse Aveyron

Deux hommes ont été interpellés mercredi matin en Seine-Saint-Denis, soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique à Sid Ahmed Ghlam dans son projet d'attentat finalement évité à Villejuif, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de iTELE.

Les deux suspects ont été interpellés par la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris, selon une source policière et une source proche de l'enquête. "Ils sont actuellement interrogés pour savoir s'ils ont apporté une éventuelle aide logistique" à Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien radicalisé de 23 ans, a expliqué la source proche de l'enquête.

"Ils sont apparus au fil des investigations, l'enquête doit donc déterminer leur degré d'implication dans cette affaire", a-t-elle ajouté. "Agés de 35 ans, les deux hommes ont été condamnés pour des faits de droit commun", a-t-on appris de source judiciaire.

Sid Ahmed Ghlam avait été arrêté fortuitement le 19 avril, après avoir été blessé dans des circonstances inexpliquées et avoir lui-même alerté le Samu. Il est soupçonné d'avoir tué par balle une professeure de fitness de 32 ans, Aurélie Châtelain, et d'avoir voulu attaquer une église à Villejuif (Val-de-Marne).

Les policiers avaient mis la main sur un arsenal dans sa voiture et sa chambre d'étudiant à Paris, dont quatre Kalachnikov. Son ADN avait été retrouvé dans la voiture d'Aurélie Châtelain et du sang de la victime avait été retrouvé sur la parka qu'il portait.

Après avoir refusé de s'expliquer, Sid Ahmed Ghlam avait d'abord affirmé qu'il s'était blessé par accident en jetant à la Seine les armes qu'il aurait trouvées par hasard. Puis, il avait affirmé qu'il se trouvait bien à Villejuif avec un autre homme - qu'il accuse d'avoir tué Aurélie Châtelain puis d'avoir pris la fuite - et qu'il s'était tiré à dessein une balle dans la cuisse pour échapper aux représailles de l'État islamique (EI) en cas de reddition à la police.

Les investigations avaient montré que l'étudiant, repéré par les services antiterroristes, était en contact avec des commanditaires se trouvant en zone irako-syrienne.

Les autorités avaient affirmé avoir "évité" un attentat contre au moins une église de Villejuif.

Le procureur de Paris, François Molins, avait affirmé que Ghlam, qui avait chez lui des documents sur les "organisations terroristes Al-Qaïda et Etat islamique", avait évoqué les "modalités de commission d'un attentat" avec une personne "pouvant se trouver en Syrie".

Cette dernière lui avait demandé "explicitement de cibler particulièrement une église".

Il était question de "plusieurs actions simultanées un dimanche", d'attaques d'un train pour tuer "150 mécréants" ou contre le Sacré-Coeur. Ghlam a reconnu avoir "évoqué l'idée de telles actions", selon une source judiciaire. Mais l'étudiant affirme avoir empêché l'attaque contre l'église le 19 avril.

Ghlam avait été mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et écroué.

L'enquête se concentre depuis sur de possibles complicités. Trois hommes ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et écroués, soupçonnés de lui avoir fourni une aide logistique. Ils nient avoir eu connaissance d'un projet terroriste.

Source : AFP

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