Livre jeunesse : la passion des auteurs malgré les difficultés

  • Les auteurs se prêtent avec un certain plaisir au jeu des dédicaces, à l'occasion de ce premier salon.
    Les auteurs se prêtent avec un certain plaisir au jeu des dédicaces, à l'occasion de ce premier salon. Philippe Henry
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Ph. H.

Animations. Le festival du livre jeunesse de Sainte-Radegonde se poursuit aujourd’hui. Onze auteurs ont été invités. Dans un contexte tendu, les illustrateurs font preuve de toujours plus de talent.

« Pour la plupart des auteurs, les salons sont indispensables. Non seulement pour rencontrer notre public mais aussi pour vendre nos ouvrages. » Jean-Christophe Vergne, Figeacois et auteur de bande dessinée, fait partie des onze auteurs invités lors du 1er festival du livre jeunesse de Sainte-Radegonde. Cette première édition a vu défiler de nombreux parents accompagnés de leurs enfants. Elle se poursuit ce dimanche.

Pour prendre la mesure de ce secteur en pleine évolution il faut savoir que, en France, le livre jeunesse et la BD dégagent un demi-milliard de chiffre d’affaires. « Mais ce ne sont qu’une dizaine d’auteurs et d’ouvrages qui assurent le gros des ventes, affirme Anaïs Massini, illustratrice et auteur de quatorze ouvrages pour enfants. La plupart des dessinateurs ont d’autres activités à côté de leur travail pour leur permettre de joindre les deux bouts. »

Celle qui vit en Aveyron depuis plus de dix ans, explique avoir dû « jongler dans les premiers temps avec des commandes d’illustrations pour la presse, des animations dans les écoles », alors qu’elle s’est lancée dans l’illustration à 22 ans. Son dernier ouvrage a été tiré à 2 500 exemplaires. « Et cela reste un bon chiffre pour le secteur », sourit la jeune auteur qui a récemment mis entre parenthèses ses illustrations pour se consacrer à l’enseignement.

Autre solution, choisie par le dessinateur Jean-Christophe Vergne : le financement participatif pour financer la publication des ouvrages. Malgré la bonne santé du livre jeunesse, « les conditions de travail des auteurs se dégradent, témoigne Fabienne Teyssèdre, née à Rodez, d’abord styliste pour enfants puis devenue illustratrice et écrivain.  Il y a actuellement beaucoup de livres et d’auteurs sur le marché de la jeunesse. Et les débouchés sont parfois difficiles », poursuit-elle.

Mais malgré les difficultés, chacun des auteurs rencontrés ne changerait de métier « pour rien au monde ».

« Il y a tant de facettes, qu’on le fait plus par passion, sans compter ses heures », glisse Anaïs Massini. Une passion transmise au travers des illustrations qui reflètent bien souvent « notre sensibilité d’enfant que nous avons pu garder, même à l’âge adulte ».
 

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