Boscus : «Je n’ai aucune inquiétude»

À l’image de Rodez, encore défait à Castanet dimanche (28-11), Romain Boscus est dans le dur en ce début de saison. L’ex-ouvreur de Castres en est conscient et pointe du doigt un problème mental. En attendant un déclic. Entretien.

La défaite à Castanet (28-11) vous laisse-t-elle encore un goût amer ?

Oui car on réalise une très belle première période, on parvient à enchaîner les temps de jeu, on domine, on impose notre rythme et au final, ça ne paye pas. L’arbitre ne nous a pas aidés mais c’est une constante depuis le début de la saison malheureusement...

Avez-vous l’impression que rien ne vous sourit depuis le début de la saison ?

C’est vrai qu’il y a toujours quelque chose qui vient enrayer notre bonne forme... C’est à l’image de mon drop contré dimanche qui emmène à l’essai de Castanet en seconde période! C’est dommage. Maintenant, on n’arrive pas à tuer les matches. Et il va falloir régler ce problème à l’avenir. On a tous l’impression d’avoir une grande marge de progression mais il faut qu’elle se matérialise rapidement.

Personnellement, vous êtes également dans le dur en ce début de saison... Le ressentez-vous et êtes-vous conscient de l’attente autour de vous ?

 Oui car je connais mes valeurs et je sais qu’on attend beaucoup de moi. J’ai la confiance totale des entraîneurs et c’est positif. Maintenant, je dois me reprendre et surtout travailler sur ma confiance. Car le souci, c’est que je me mets de suite la tête à l’envers après une erreur de ma part comme dimanche après mon drop contré. Mon problème, c’est surtout dans la tête.

Justement, vous aviez une forte concurrence au poste les précédentes saisons. D’avoir désormais les clés du camion n’est-il pas trop lourd à supporter ?

C’est toujours mieux d’avoir de la concurrence mais avoir une totale confiance de ses entraîneurs aident à rester concentrer. J’ai 28 ans et je sais ce que j’ai à faire. J’espère que ça ira mieux pour moi comme pour l’équipe. Et je n’ai aucune inquiétude à ce sujet. Il suffit juste que je ne sorte pas des matches mentalement. 

La défaite à Castanet et les résultats de vos concurrents directs (Lombez-Samatan et Mauléon ont gagné) ont ajouté encore un peu plus de pression au niveau du classement. Craigniez-vous cela?

On a la pression, c’est une certitude. Mais on ne doit surtout pas se mettre la tête dans le sceau. On a un calendrier défavorable et on recevra tous les concurrents directs lors de la phase retour. Je ne me fais pas de souci pour la suite.

Le match à Agde dimanche s’annonce déjà capital...

On s’était mis comme objectif de gagner une des deux rencontres à l’extérieur. Castanet, c’est loupé. Donc, on doit s’imposer à Agde. On connaît le contexte qui nous attend là-bas. On ne devra pas tomber dans le panneau de la bêtise.

Après la coupe du monde, il semble établi que le salut du rugby passe par le jeu. Celui de Rodez également ?

Oui, ça l’est! Et on tente justement de mettre un jeu de mouvement en pratique. On s’est rassuré sur notre agressivité. Devant, on est au point. Et derrière, on a les qualités pour jouer. Donc, on doit jouer. Surtout à notre niveau! En Fédérale 1, les défenses ne sont pas imperméables comme dans les niveaux supérieurs. On a les capacités pour jouer. On ne doit pas se restreindre car taper des chandelles et enchaîner les ballons portés, tout le monde sait faire! Jouer, ce n’est pas le cas.