COP21: Hollande attend de la Chine qu'elle "dialogue" avec les pays hésitants

  • François Hollande lors d'une conférence de presse le 3 novembre 2015 à Pékin
    François Hollande lors d'une conférence de presse le 3 novembre 2015 à Pékin AFP - GREG BAKER
  • François Hollande et Xi Jinping le 2 novembre 2015 à Pékin
    François Hollande et Xi Jinping le 2 novembre 2015 à Pékin POOL/AFP - WITT
  • François Hollande lors d'une conférence de presse le 3 novembre 2015 à Pékin
    François Hollande lors d'une conférence de presse le 3 novembre 2015 à Pékin AFP - GREG BAKER
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Centre Presse Aveyron

Le président François Hollande a déclaré mardi qu'il attendait de la Chine qu'elle "dialogue" avec les pays hésitants à s'engager pour un accord à la conférence de l'ONU à Paris, après la déclaration sino-française la veille sur le climat.

"J'attends de la Chine qu'elle puisse, à partir de la déclaration publiée hier (lundi), faire comme nous un travail de dialogue, de conviction auprès d'un certain nombre de pays dont on sait qu'ils vont être déterminants pour que l'accord puisse être trouvé", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse à Pékin.

"Quand la Chine s'engage, elle engage bien sûr elle-même mais elle est un exemple, une référence (...) La Chine a une très grande influence sur les pays émergents et les pays en développement. (...) Le fait qu'elle puisse prendre ses responsabilités, c'est une façon de convaincre des pays qui sont aujourd'hui, et je peux les comprendre, hésitants à venir s'impliquer à la conférence de Paris, a-t-il ajouté.

La Chine et la France se sont entendues lundi à Pékin pour parvenir à un accord contraignant à la conférence de Paris sur le climat, assorti d'une clause de révision tous les cinq ans des engagements pris par les Etats, une nette évolution dans l'attitude de Pékin.

L'accord a été annoncé dans une déclaration commune des présidents chinois et français, Xi Jinping et François Hollande, réunis dans l'enceinte solennelle du Palais du peuple.

En tant que chef de file du "groupe des 77" (qui rassemble les pays en développement), la Chine peut exercer des pressions considérables sur ses partenaires à la conférence, en particulier sur l'Inde, quatrième émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Pour sa part, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, avait déclaré un peu plus tôt, au côté du président français, qu'un développement économique plus durable et soucieux de préserver l'environnement constituait "un devoir de la Chine" à l'égard du reste du monde.

"Le développement +vert+ est un passage obligé pour la Chine si elle veut promouvoir une restructuration de son économie", aujourd'hui en net ralentissement, et qui pourrait tirer profit de la croissance verte, a déclaré M. Li.

"C'est également un devoir et une contribution de la Chine à l'égard de l'humanité en tant que grand pays du monde", a-t-il poursuivi, dans un discours clôturant les travaux d'un sommet franco-chinois intitulé "Économie et Climat".

Pékin s'efforce de rééquilibrer son modèle de croissance traditionnellement tiré par l'industrie lourde, l'immobilier et les infrastructures, secteurs très gourmands en énergie.

Un modèle "devenu insoutenable" selon Li Keqiang. Le pays souhaite doper la consommation intérieure, le secteur des services et favoriser une montée en gamme de son industrie.

François Hollande a encore appelé mardi les entrepreneurs chinois à avoir confiance en l'économie française, affirmant que la France n'a "pas peur" de leurs investissements.

Le président français devait quitter la Chine dans la soirée pour se rendre à Séoul.

Source : AFP

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