Pour les Espaces culturels, c’est loin d’être une tragédie

Alors que la saison des Espaces culturels villefranchois bat son plein-le prochain spectacle se déroule ce vendredi avec «Moby Dick» au théâtre-, la présidente Monique Fréjaville et toute son équipe se sont retrouvées dernièrement afin de dresser le bilan de la précédente, ainsi que des deux dernières éditions du Festival en Bastides. Pour ce qui est de la scène, la présidente a relevé «une baisse des abonnés» et au final un chiffre en baisse du nombre d’entrées, «3958 tous confondus, scolaires, accompagnateurs et public, contre 4651 en 2014».

Les raisons ont été ciblées:  «Il en existe trois. Nous proposions peu de spectacles pour les abonnements, il n’avait pas été mis de fil en rouge en place et force est de constater que les spectateurs sont frileux quand ils ne connaissent pas le nom de l’auteur. Cette année, nous leur demandons de nous faire confiance et les chiffres tendraient à remonter.»

De l’autre côté, «les actions de médiation ont connu du succès». Ateliers d’écriture en partenariat avec Paroles vives, performance artistique l’Atelier blanc, théâtre au collège avec le conseil départemental et le «match» Italie-Brésil avec le Stade Villefranchois ont ainsi permis «de créer des liens avec d’autres associations». Même si financièrement, «nous avons été obligés de supporter l’absence d’une subvention de la Région de 6000 alors qu’elle était actée !».

Le Festival en Bastides change de mains

Avant de passer officiellement les rênes du Festival en Bastides à André Nouviale, le coprésident Alain Orcibal est donc revenu sur les deux dernières éditions-une curiosité qui n’aura plus lieu. Sur le plan de la fréquentation, 2014 a fait fort avec environ «11250 personnes au total» pour assister aux 25 spectacles et «des artistes très contents de l’organisation» ; un chiffre un poil en dessous l’année suivante à cause de «la forte chaleur».

Car, comme l’a souligné Monique Fréjaville, «la pluie est un frein à la mise en place des représentations, comme cela a été le cas pour le final en 2015, des températures trop élevées, surtout à 15 heures, n’incitent pas les gens à sortir». En revanche, depuis quelques années, la même question se pose: «Le développement du Festival est indéniable et il prend de l’ampleur au fil des éditions. Une idée serait de proposer plusieurs spectacles aux mêmes horaires pour une meilleure visibilité. Mais, nous n’avons pas les moyens humains et financiers d’y faire face. Comment faire?»

La réponse attendra encore. En revanche, et contrairement aux années précédentes, les Espaces culturels villefranchois ont présenté un bilan financier excédentaire, de l’ordre de 14 000€. «C’est une très bonne chose de posséder des fonds propres. Ne serait-ce que pour anticiper les subventions publiques que nous percevons bien après l’organisation des manifestations.»