Régionales : les élus aveyronnais

Sur les dix candidats présents dans chaque liste, qui siégera demain dans l’hémicycle pour représenter l’Aveyron ? Le scrutin de liste à la proportionnelle avec prime majoritaire est particulièrement complexe. Il faut avoir les chiffres définitifs des suffrages obtenus par chaque liste au niveau régional pour répartir les 158 sièges à pourvoir dans l’assemblée. Chaque section départementale s’insérera dans ce nombre de sièges au prorata de ces résultats locaux. La liste qui arrive en tête obtient d’emblée 25% des sièges.

Les 75% restants sont répartis dans les trois listes. Ainsi, on sait que la liste Delga aura la majorité des élus. Selon nos estimations, elle obtiendrait cinq élus en Aveyron (Stéphane Bérard, Monique Herment-Bultel, Guilhem Sérieys, Emmanuelle Gazel, J.-Sébastien Orcibal). La liste Reynié aurait deux élus (Dominique Reynié, Anne-Sophie Monestier-Charrié). La liste Aliot aurait un élus (Jean-Guillaume Remise). 

Stéphane Bérard

À 44 ans, le Capdenacois poursuit son ascension politique. Éducateur sportif, engagé sur les fronts scolaires, associatifs et sportifs, il a débuté en politique en 2000, comme adjoint au maire, avant de lui succéder en 2007. Avec Bertrand Cavalerie, il forme le tandem socialiste «défendant» cette région blottie à proximité du Figeac cher à un certain Martin Malvy.

Monique Herment-Bultel

Première adjointe à la ville de Rodez depuis 2008, vice-présidente de Rodez Agglomération, Monique Herment-Bultel (54 ans) est un chef d’entreprise également bien impliquée au sein du parti socialiste local. Elle n’a d’ailleurs pas ménagé son temps pour battre la campagne aux côtés de Stéphane Bérard.

Emmanuelle Gazel

Conseillère en insertion à la mission locale départementale, cette Saint-Affricaine âgée de 36 ans a déboulé en politique aux côtés de Guy Durand lors des dernières municipales de Millau. Elle siège dans l’opposition. En 2012, elle avait été nommée coordinatrice «sécurité» pour la ville. Dans le nouvel hémicycle régional, elle sera la seule voix du sud du département.

Guilhem Sérieys

L’élu ruthénois (35 ans) reste donc à la région et incarnera la voix la plus à gauche du département dans le nouveau conseil. Elu depuis 2004, il a quitté le PS en 2008 pour suivre Jean-Luc Mélenchon, et siège également au conseil municipal de Rodez. Lors du premier tour, il menait la liste «aveyronnaise» intitulée «Nouveau monde - En commun» de Gérard Onesta.

Jean-Sébastien Orcibal

Âgé de 36 ans, cet habitant de Villefranche-de-Rouergue sera la voix du PRG aveyronnais et de l’ouest aveyronnais dans le grand hémicycle de la nouvelle région. Père de famille et conseiller financier dans la bastide, son engagement politique se traduit aussi par une place au sein de l’opposition municipale villefranchoise, aux côtés d’Éric Cantournet.

Dominique Reynié

A 55 ans, le candidat «Les Républicains» fera donc ses premiers pas d’élu au sein de la grande région. Après avoir rêvé d’occuper le siège de la présidence, il débutera sa carrière politique dans l’opposition. Mais visiblement, le politologue a pris goût à l’engagement. Au point qu’on lui prête l’envie de s’investir un peu plus en Aveyron. À suivre...

Anne-Sophie Monestier-Charrié

C’est l’une des deux élus «sortants » du conseil régional de Midi-Pyrénées. Avocate au barreau de Rodez, membre de l’UDI (après des premiers pas en politique sous l’étiquette UMP), elle est également élue au sein de l’opposition municipale à Rodez, aux côtés d’Yves Censi. A 48 ans, elle retrouve donc une «nouvelle» région.

Jean-Guillaume Remise

Pour la première fois, une des voix du département de l’Aveyron sera portée par un représentant du Front National. Par Jean-Guillaume Remise plus précisément, un Aveyronnais militant de la première heure. Âgé de 37 ans, il est le secrétaire départemental du groupe d’extrême droite depuis 2011 et travaille dans l’export au rayon agroalimentaire.