Tribunal : condamné pour avoir malmené sa mère

  • Tribunal : condamné pour avoir malmené sa mère
    Tribunal : condamné pour avoir malmené sa mère
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Rieupeyroux. Le prévenu, âgé de 25 ans, lui reprochait de ne pas lui donner de médicaments pour dormir. Il écope de 140heures de travail d’intérêt général.

Hébergé depuis quelques semaines chez son oncle, à Rieupeyroux, parce qu’interdit de séjour dans son département d’origine, les Bouches-du-Rhône, un jeune homme âgé de 25 ans s’en est pris violemment à sa mère, le 18 décembre dernier avant, notamment, de casser son téléphone portable. Pour ces faits, le jeune homme s’est retrouvé, mardi, devant le tribunal correctionnel de Rodez, présenté dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Car, comme l’a souligné le président Hervé Olivier, «cela s’est déjà produit».

«Il est habituellement angoissé avant de dormir»

Le prévenu, qui a connu une enfance difficile et dont les carences affectives et éducatives sont notifiées, suit normalement un traitement pour guérir ses troubles du comportement. Un traitement qu’il n’est pas parvenu à faire renouveler depuis sa récente sortie de prison, a-t-il signalé aux magistrats. «Il est habituellement angoissé avant de dormir», a témoigné sa mère. Et le jeune homme d’expliquer que, vendredi, face à ses difficultés pour s’endormir, il lui a réclamé des médicaments qu’elle a refusé de lui donner, avant de la malmener. «Je ne les lui ai pas donnés parce que je n’en avais plus», a lancé la victime. Une maman qui aurait déjà été victime des coups de son fils; des faits pour lesquels celui-ci sera jugé en janvier, à Aix-en-Provence.

Malgré tout, cette mère s’est tournée vers les juges : «La prison n’arrangera rien; il a besoin de soins, d’être suivi!» [Certes, mais Carole Gonzalez, substitut du procureur de la République, face à la «situation très complexe» de ce jeune homme au casier judiciaire très chargé qui a multiplié diverses condamnations, a estimé que, «malheureusement, quand on arrive au bout de toutes les mesures proposées, on arrive à la prison».

«Troquez votre robe noire contre une blouse blanche !»

Et de requérir six mois d’emprisonnement, assortis d’un mandat de dépôt et d’une interdiction d’entrer en contact avec sa mère. Pour sa part, MÉlian Gaudy, l’avocat de la défense, lors d’une plaidoirie chargée d’empathie, a invité le tribunal à «apporter un traitement à la problématique de ce garçon» : «Troquez votre robe noire contre une blouse blanche!» Rappelant que «ce qui explique le passage à l’acte (du prévenu) est ce sevrage forcé», il a martelé que «sans doute, la solution pour ce garçon, ce n’est pas la prison. (...) Tout le monde reconnaît qu’elle n’est pas adaptée», a-t-il asséné, en opposition totale avec les réquisitions du parquet. Après un temps de délibération, les juges du siège ont condamné le prévenu à effectuer 140 heures de travail d’intérêt général d’ici à un an (il risque trois mois de prison s’il ne les effectue pas) et à payer une amende de 5€. Le président Olivier a été très clair : «Le tribunal vous donne une ultime chance!»

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?